1. Le don


    Datte: 14/09/2020, Catégories: ffh, enceinte, hotel, fsoumise, pénétratio, init, confession, Auteur: Julien Mar, Source: Revebebe

    ... débat autour du mariage pour les couples de même sexe, la question de l’adoption, de la procréation médicalement assistée… Des lesbiennes vivent en couple avec des enfants. Ces enfants proviennent d’une ancienne vie de couple avec un homme ; pour celles qui en ont les moyens, d’une insémination artificielle en Belgique. Et sinon de la générosité d’un donneur, qui viendra féconder un ventre pour qu’elles puissent réaliser leur rêve d’enfant.
    
    C’est parfois un ami qui jouera ce rôle. Un homosexuel de leur connaissance ; ils décideront – pourquoi pas ? – de créer une coparentalité. Comme un couple divorcé. Une fois chez papa, une fois chez maman. La différence, c’est que papa et maman s’entendent bien.
    
    Et puis il y aura le donneur qui sera là pour assurer la grossesse, et qui disparaîtra plus ou moins de leur vie une fois que la famille sera fondée. C’est ce que je voudrais vous raconter. Une formidable histoire humaine, une rencontre forte en sentiments, en émotions.
    
    ***
    
    Je ne sais plus trop quelle curiosité m’avait conduit à lire ce forum. On y parlait de ces couples lesbiens qui souhaitaient fonder une famille, de don de sperme. En lisant ce sujet, j’avais l’image de messieurs dans une salle d’attente qui allaient ensuite dans une petite cabine faire un don dans un pot (quelques revues coquines cachées sous un coussin, au cas où le donneur aurait besoin d’un peu d’aide) pour le remettre à une infirmière qui notait scrupuleusement des informations avant de déposer ...
    ... la précieuse semence dans une sorte de glacière.
    
    Paraît-il que les donneurs de sperme dans les hôpitaux sont souvent de vieux messieurs. Sans doute que l’échéance ultime les pousse à perpétuer leurs gènes, à défier la mort en transmettant leur patrimoine à une femme qui donnera la vie.
    
    C’était l’image que j’en avais, et je découvrais alors qu’Internet offrait d’autres possibilités pour les couples en mal d’enfants. Plutôt que de passer par le cadre hospitalier, avec tous les critères qu’il fallait remplir pour avoir l’autorisation de recevoir une semence fertile, ces femmes cherchaient le donneur sur Internet. On appelait ça "insémination artisanale", ou "insémination naturelle" quand il y avait rapport sexuel. De mes 26 ans, je découvrais ces termes, et j’étais loin de me rendre compte que je commençais ainsi une aventure humaine riche et qui n’allait pas me laisser indemne.
    
    Le hasard m’a fait discuter sur le forum, puis par messages privés avec Mélissa et Aurélie. Des échanges anodins, et puis un message pour me demander mes motivations, ce que je faisais par ici. Nous avons beaucoup discuté ; des messages tous les 2-3 jours, et puis quotidiens.
    
    Le matin, je partais travailler en lisant dans les transports en commun les messages qu’elles m’avaient envoyés la veille au soir.
    
    Nous parlions de tout. De leur couple, de ma vie, de l’actualité, de recettes de cuisine, du vin de Bourgogne que j’aime, du hand-ball que Mélissa pratiquait trois fois par semaine. Une ...
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