1. Le don


    Datte: 14/09/2020, Catégories: ffh, enceinte, hotel, fsoumise, pénétratio, init, confession, Auteur: Julien Mar, Source: Revebebe

    J’ai des nouvelles d’eux parfois, rarement ; nous préférons rester chacun de notre côté. Elles, les deux bouts d’choux et moi. Je ne voulais pas être présent dans leur vie : c’était le contrat que nous avions convenu dès le départ. Elles ne voulaient pas non plus avoir de contacts avec moi, mais elles savent me retrouver en cas de besoin, s’il y avait un problème. Une adresse mail, un pseudo sur un forum. On se retrouverait s’il le fallait.
    
    Le garçon a trois ans, la fille un an. Ils vont bien ; je le sais car je n’ai pas de nouvelles d’eux. C’est en partie grâce à moi qu’ils sont nés. En partie : je n’ai pas tout fait. Je ne participe pas à leur éducation, je ne suis pas présent durant la nuit quand ils pleurent, je ne les emmène pas chez le pédiatre, je ne prépare pas de biberons.
    
    Génétiquement oui, je pourrais dire que je suis leur père. Un juge pourrait en décider ainsi également. Me conduire à payer une pension alimentaire, à prendre en charge une partie de leur éducation. Mais je ne suis pas leur père. Et elles le savent également, que je ne suis pas le père de ces enfants.
    
    Qui suis-je alors?
    
    J’ai cherché comment me définir. J’ai trouvé un mot qui me convient : géniteur. Un mot froid, scientifique, qui me rappelle un couloir d’hôpital. Longs couloirs froids, blouses blanches et éprouvettes. C’est pourtant le meilleur que j’ai trouvé. Papa, c’est un mot qui sent bon les sentiments, la proximité, la chaleur de la maison. Celui qui vient rassurer l’enfant que ...
    ... vous êtes quand l’orage gronde et que vous avez peur dans votre lit, qui vous raconte une histoire avant d’aller vous coucher, qui lit votre bulletin trimestriel.
    
    Je ne serai pas là pour tout ça. Ni salaud, ni désespéré : nous le voulions ainsi, et je ne regrette pas mon geste. Avec ces deux jeunes femmes, nous en avons convenu ainsi. Je les aidais à devenir mamans, et je restais ensuite à distance de la famille qu’elles fondaient ainsi. Géniteur de deux enfants, je laisse leurs parents s’occuper d’eux : deux femmes qui s’aiment et qui voulaient concrétiser leur amour par la venue au monde d’enfants. Je suis intervenu dans leur vie pour qu’elles puissent réaliser leur vœu. Et aussi discrètement, je m’en suis éloigné.
    
    Je ne vais pas vous parler de sexe, ou si peu… Il n’y aura pas de vulgarité, pas de performances ou d’exploits sexuels non plus. Plutôt une rencontre, une forte amitié, de celles qui se développent rapidement et qui atteignent une profondeur comme rarement une amitié le peut. Une amitié extraordinaire, avec des liens peu communs : ceux qui me lient à ces femmes.
    
    Je vais vous parler de tendresse, de générosité, d’amour, de fantasmes enfouis au plus profond de nous, de la magie de la conception. Certains seront peut-être étonnés, découvriront quelque chose qu’ils n’imaginaient pas pouvoir exister. Je ne connaissais rien non plus de cela avant de lire quelques forums sur le sujet.
    
    Nous avons beaucoup discuté de couples homosexuels, ces derniers temps. Le ...
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