1. Addicte (2)


    Datte: 09/09/2020, Catégories: Lesbienne Auteur: Orchidée, Source: Xstory

    ... d’un jouet intime.
    
    Je m’efforçai de conserver le rythme pour l’amener à l’extase, surprise de trouver à ce comportement improbable un malin plaisir. Le bassin projeté en avant, mon amante participa en se masturbant le clitoris d’un geste impatient, à la recherche de l’inéluctable félicité promise.
    
    – Lèche mon bouton, supplia-t-elle.
    
    Je ressentais désormais une furieuse envie de la voir jouir, de profiter du spectacle de son abandon, alors si ça pouvait l’aider... Les yeux fermés, je posai la bouche en haut de l’intimité d’où sourdait un nectar odorant, là où se tenait tapi le petit organe sensible. Un coup de langue suffit à déclencher l’orgasme. Une longue plainte couvrit le clapotis de mes doigts dans son intimité.
    
    Agnès évita au petit-déjeuner de présenter l’image d’une lesbienne satisfaite d’avoir profité d’une nana trop crédule. Elle n’avait pas menti, le chant des oiseaux égaillait le jardin à l’ombre le matin, mais le glauque de mon attitude la nuit dernière m’empêchait d’en profiter pleinement. J’aurais voulu posséder le pouvoir de remonter le temps ou de jeter ce…, cette mésaventure aux oubliettes.
    
    – Parlons peu mais parlons bien, sourit-elle en poussant dans ma direction un calepin et un stylo, note les titres des courts-métrages dans lesquels tu apparais. Je vais voir ce que je peux faire.
    
    L’attention acheva de me réveiller. Les promesses n’étaient pas un leurre destiné à m’attirer dans son lit ? Je m’exécutai d’une main fébrile, un peu ...
    ... rassurée.
    
    – N’oublie pas ton adresse et ton numéro de téléphone.
    
    L’irritation retomba, Agnès était redevenue la femme généreuse rencontrée la veille, à croire que cette nuit avait été un simple accident.
    
    La présence d’un paquet de pâtes dans le placard me rassura, pas de courses à faire. Je déposai le pain sur la table avant de me précipiter dans la salle de bain, poussée par le désir d’une nouvelle douche, celle prise chez Agnès ne me satisfaisait plus.
    
    Comme si l’objet était capable de conscience, le miroir au-dessus du lavabo projeta l’image rassurante d’un visage aux traits lisses enveloppé comme à l’accoutumée par la masse floue d’une tignasse indomptable. À part les cernes bleus dus à un manque de sommeil, aucune marque d’infamie n’ornait mon front, aucune impression de dégoût, qui ne m’aurait pourtant pas étonnée, ne maltraitait mon estomac. Le débordement ne laissait aucune trace indélébile sur ma peau.
    
    Tout serait bientôt oublié, ou pire, rien de tout cela n’aurait existé. Je me maudis de repenser à l’intensité du plaisir ressenti avec Agnès. Sans jamais avoir éprouvé avec les garçons qu’une désagréable impression de brutalité, je venais par deux fois de connaître l’orgasme sous les caresses de deux femmes différentes.
    
    Le besoin d’une douche s’envola comme il était venu, sans raison satisfaisante. Je me posai au comptoir face à l’ordinateur portable, le besoin sourdait de laisser une trace de cette aventure sur mon journal intime, ne serait-ce que pour me ...
«12...891011»