1. Addicte (2)


    Datte: 09/09/2020, Catégories: Lesbienne Auteur: Orchidée, Source: Xstory

    ... l’initiative.
    
    – Hummm…
    
    Elle investit ma grotte. Alors rien n’exista plus que la bouche sur ma fente, la langue fouillant ma vulve avec avidité, l’impression d’être aspirée. Agnès ne me lâchait pas du regard, par provocation, afin d’en profiter, de lire le plaisir dans mes yeux. Moi aussi je le contemplais en imaginant sa langue sur mes chairs révoltées. Elle aimait fouiller le minou d’une fille, savourer sa liqueur, jouer dans ses nymphes.
    
    Mon amante maîtrisa à merveille la montée de ma jouissance, sa science amoureuse me laissait pantoise. Elle investit ma grotte d’un doigt jusqu’à l’entrée de mon vagin, un léger sursaut l’incita à ne pas pousser l’exploration, je voulais être léchée longuement, ne pas jouir trop vite.
    
    – Va doucement.
    
    Comprenant mon désir, Agnès s’exécuta. Elle aussi sans doute désirait prolonger le délicieux instant, ne rien précipiter. Fouillée jusque dans les tréfonds de mon intimité, je profitais des sensations comme elles venaient. Plus rien n’existait que l’inattendu plaisir prodigué par cette langue inquisitrice.
    
    La jouissance s’invitait par paliers successifs, graduellement, un virus patient prenant possession de mon être. Jamais mon âme et mon corps n’avaient été autant en osmose. Agnès débusqua mon clito sans prévenir, attentive, tournicota autour, puis le massa du plat de la langue.
    
    Ma vue se brouilla quand elle l’aspira entre ses lèvres, mon ventre se comprima, les sensations explosèrent dans mes entrailles. Je tentai ...
    ... encore de rejeter l’inéluctable, en vain. Sa langue sur mon bouton, ses doigts dans ma vulve, son regard dans le mien, tout se mêla. Je jouis d’un orgasme long et puissant.
    
    La retombée fut lente, d’une exquise douceur. Je recouvrai mes esprits au chaud dans ses bras, la poitrine soulevée par un souffle saccadé en quête d’une accalmie. Les mains en contact avec mes seins moites, Agnès se rassura de la réalité de mon abandon.
    
    – Tu ne m’en veux pas ? s’inquiéta-t-elle tandis que j’étais proche de sombrer dans le néant de l’inconscience.
    
    Son amertume me désola. Le plaisir avait été trop intense pour concevoir un regret mais les mots restaient coincés en travers de ma gorge nouée par l’émotion. Articuler un laconique « Pas du tout » prit une éternité.
    
    Mon amante parut s’en satisfaire, elle me replaça avec soin dans ma position initiale. Je foulai le drap à mes pieds, pressée de sombrer dans le sommeil.
    
    – C’était bon quand même, hein ? minauda Agnès à la recherche d’une justification en déposant un baiser léger dans ma nuque.
    
    Oh oui ! L’intensité du plaisir me laissait sans voix.
    
    Le corps en mouvement dans mon dos me priva d’un repos réparateur. Preuve d’un désir inassouvi, le souffle chaud sur mon épaule se fit haletant. Agnès silencieuse laissa parler son corps, l’effleurement des seins sous la nuisette contre ma peau s’accentua, se fit pressant.
    
    Je tournai la tête, le regard fixe au plafond repeint d’un dégradé de jaune à orange diffusé par la lampe de chevet ...
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