1. La soirée qu'il ne fallait pas rater


    Datte: 05/09/2020, Catégories: fh, rousseurs, Auteur: Nicolas, Source: Revebebe

    ... change. Plus besoin d’acrobatie pour être l’un contre l’autre ; nos quatre mains sont libres et peuvent recommencer le savant ballet qui prépare notre fusion. Il dure longtemps, ce ballet. Nous avons tant à découvrir l’un de l’autre… L’un comme l’autre, nous avons tenté l’inventaire exhaustif de l’autre, soumettant chaque parcelle de nos corps à la contemplation, l’appréciation, au toucher, à la dégustation, au simple contact des mains, de la bouche, de la peau, des cheveux, du sexe de l’autre. Lorsque nous n’avons plus été que deux ondes de la même fréquence, vibrant au même rythme, respirant l’un par l’autre, n’osant plus bouger de peur de casser l’instant magique, au même moment, ensemble, nous avons chuchoté « Viens… ».
    
    Autant notre première rencontre aura été placée sous le signe de l’urgence animale, autant la seconde l’aura été sous celui de la douceur, de la recherche systématique du plaisir raffiné, de l’unisson harmonique. Lentement, elle m’a tiré sur elle, s’ouvrant comme une gigantesque corolle, m’enserrant contre elle de ses jambes et de ses mains. De ses deux index pointés de chaque côté de ma colonne vertébrale au niveau de mes reins, elle me pousse en elle, légèrement, lentement ; et une fois qu’elle m’a entièrement absorbé, elle donne le rythme de la montée de son plaisir et du mien. Son code est le mien, pas besoin d’école pour le comprendre. Front contre front, les yeux dans les yeux, nous cherchons chacun chez l’autre le moment où nous ne pourrons plus ...
    ... rien contrôler. Lequel de nous deux est parti le premier, je n’en sais rien. Peu importe : nous sommes arrivés ensembles. Cette fois-ci pas de cri : juste un long soupir, une légère plainte modulée en « Ô », à peine audible, accompagnée de longs frissons qui couraient sur ses flancs et que je retrouvais au contact de son ventre, de ses bras et de ses cuisses qui me retenaient encore contre elle. Elle a coulé comme une fontaine, sans bruit, noyant mon sexe dans le sien, diluant en elle ce que je venais d’y déposer. Petit à petit, l’étreinte s’est relâchée ; j’ai perdu cette rigidité qui nous rivait l’un à l’autre et je me suis laissé glisser à ses côtés pour ne pas l’écraser. Elle est venue tout de suite se lover dans mes bras, la tête sur mon épaule, ses cheveux dans mon cou, ses jambes mêlées aux miennes. Je l’ai serrée contre moi et j’ai déposé au creux de sa nuque un baiser tendre et chaud. Elle a répondu d’un léger coup de langue sur mon téton et, me sentant frémir, elle a recommencé.
    
    — Grâce, Madame, je n’en puis plus.
    — Rassure-toi ; moi non plus.
    
    Le silence s’est installé. De temps en temps, à travers la somnolence qui nous emporte, une pression d’une main, un baiser léger, un soupir d’aise fait voir à l’autre qu’il n’est pas seul à ne pas dormir.
    
    J’étais au bord de sombrer lorsqu’elle a dit :
    
    — J’ai faim. Il me semblait avoir entendu parler d’une omelette aux cèpes…
    — Ah bon ?
    — Oui, même que c’était le menu à une nuit.
    — Ah, ben alors tout n’est pas ...
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