1. Un an de galère ("Trois mois de vacances", la suite)


    Datte: 01/09/2020, Catégories: fh, hplusag, entreseins, Oral 69, pénétratio, fsodo, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... fis.
    
    **********
    
    Bon d’accord, au téléphone
    
    17 décembre.
    
    Après un dernier baiser pas chaste du tout, une dernière étreinte tout en tendresse, je quittai Kim. Je roulai une bonne partie de la nuit. Quand j’arrivai à Viriat, la maison, malgré le chauffage, me fit l’impression d’un frigo. J’avais trop de trucs qui trottaient dans ma tête pour pouvoir dormir. J’ai brassé, brassé, je me suis pris la tête un max. Noël arrivait à grands pas. Aucune envie de le passer en famille. Rester dans ma baraque, j’allais devenir dingue. Retourner à Nancy, me jeter dans les bras de Kim, hors de question ! J’avais besoin d’y voir clair. Les visages de Mai et de Kim me hantaient, se superposaient, se confondaient. À un moment, j’éclatai de rire : j’imaginais la gueule de leurs parents me voyant passer de Mai à Kim. Je devais faire quelque chose avant de péter un câble.
    
    Je me levai, déjeunai sur le pouce. Partir, me casser, changer d’air, la voilà la solution ! En farfouillant dans des revues, je tombai sur une pub pour des gîtes. Bonne idée ça, un gîte. Mais en dénicher, excepté peut-être en Bretagne, en cette période relèverait du miracle. J’allais poser à autre chose quand un nom résonna en écho : Gisèle Lacourt. Elle tenait un gîte en Maurienne.
    
    Ce nom me ramenait près de quarante ans en arrière. À l’époque, je travaillais en tant qu’éducateur, Gisèle était à la fois une collègue et une amie. En couple tous les deux, enfin surtout moi, nous avions allègrement flirté, mais ...
    ... sans jamais franchir le pas malgré nos envies. Puis elle s’était envolée sous d’autres cieux et nous nous étions perdus de vue, ainsi va la vie. Lire son nom m’apparut comme un signe du destin, j’allais téléphoner. Le numéro datait seulement de deux ans, peut-être était-il encore valable. Peu de chance, que ce fut elle, m’enfin qui ne tente rien…
    
    Malgré l’heure matinale, pris d’une frénésie soudaine, je ne pus attendre. Je décrochai mon téléphone. Mon interlocutrice répondit dès la seconde sonnerie.
    
    — Bonjour, Gisèle Lacourt ?
    — Elle-même. Bonjour.
    
    Bingo ! Je me lançai.
    
    — Est-ce que le nom de Jérôme Carraz vous évoque quelque chose ?
    
    Éclat de rire à l’autre bout de la ligne.
    
    — Pour sûr, mon bon monsieur ! Un petit con prétentieux qui voulait coucher avec moi, mais qui n’y est pas arrivé !
    — Venant d’une grande gueule qu’a tout fait pour me mettre dans son lit, j’apprécie.
    — On a été con quand même, on a peut-être raté quelque chose !
    — On était jeunes et naïfs !
    — Naïfs, à d’autres ! Je suppose que tu ne me téléphones pas pour te remémorer les histoires de cul qu’on n’a pas vécues ! Ou alors, tu es gravement malade !
    
    En trois répliques nous avions retrouvé le ton pseudo cynique qui était le nôtre. Un sourire naquit sur mes lèvres. J’avais l’impression que ça faisait une éternité que je n’avais pas ri, pardon souri sans contrainte.
    
    — Malade, certainement ! Mais t’as raison, je te téléphone pour un truc précis.
    
    Je lui expliquai sommairement comment ...
«12...8910...27»