1. Un an de galère ("Trois mois de vacances", la suite)


    Datte: 01/09/2020, Catégories: fh, hplusag, entreseins, Oral 69, pénétratio, fsodo, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... elle va se précipiter dans tes bras ! » Bonjour ma naïveté. Lorsque je voulus l’enlacer, elle me repoussa fermement et posa chastement deux baisers sur mes joues en me soufflant :
    
    — Mes parents ! Pas d’impair, s’il te plaît !
    
    Seconde fêlure : je n’étais pas présentable. Bien sûr, j’étais plus vieux que sa mère ! Mais merde à l’aube du XXIe siècle. À cette seconde, j’ai failli remonter dans ma vieille 405 pourrie. Mais déjà, elle m’entraînait à l’intérieur. Je fus très bien accueilli, mais manifestement pas en petit ami potentiel. Le plaisir de me retrouver avec Mai chassa toutes mes pensées funestes.
    
    La troisième fêlure n’allait pas tarder : Mai m’annonça qu’elle m’avait réservé une chambre à l’hôtel. Elle vint m’y retrouver le lendemain. Nous fîmes l’amour sauvagement. Mai tenant à nouveau à se faire enculer. Je ne sais quel symbolique, elle y voyait. Elle me demanda d’être patient, de lui laisser le temps. Le temps ! Ses parents étaient tout sauf stupides, ils se rendirent rapidement compte qu’entre Mai et moi, il y avait un peu plus que de l’amitié. La chaleur des premiers jours fut vite remplacée par la soupe à la grimace. On me tolérait. Seule Kim Anne me montrait de la sympathie.
    
    Au bout du séjour, je rentrai en Bresse complètement désabusé, prêt à renoncer. Nous eûmes de longues conversations téléphoniques. Pour pouvoir parler plus librement, Mai appelait d’une cabine publique. Elle avait trouvé un boulot chez un jeune viticulteur dans un bled entre Nancy ...
    ... et Metz. Jeune vigneron qui voulait relancer les vins de Moselle et qui avait besoin d’un œnologue. Elle avait loué une petite maison dans la cambrousse à quelques bornes de l’exploitation. Tout cela me convainquit. Je la rejoignis et je l’aidai à s’installer. Dans un premier temps, notre relation sembla renaître même si jamais quand nous faisions l’amour nous n’avions retrouvé la béatitude/magie de nos étreintes sur l’île.
    
    Cela ne dura pas : les week-ends chez ses parents dont j’étais exclu, les bouffes, sorties avec ses collègues de l’exploitation et du voisinage, moyenne d’âge trente ans. À chaque fois, j’étais la pièce rapportée, l’intrus, le vieux. Je ne comprenais rien à leur conciliabule sur la vigne, leurprivate joke. Mai avait beau tenter de m’associer, ça ne le faisait pas. Les seuls moments acceptables que je passais étaient ceux où Kim Anne participait aux agapes. Médecin urgentiste, elle était aussi hermétique que moi aux problèmes viticoles, la sympathie que nous avions éprouvée dès le départ s’affina en amitié complice. Insidieusement ne parvenant plus à communiquer avec Mai – son introversion naturelle avait repris le dessus –, je me confiai à Kim bien plus « ouverte », expansive.
    
    La dernière fêlure – mais à ce moment pouvait-on encore parler de fêlure – advint après la mise en bouteille de la récolte début décembre. Mai m’annonça qu’elle avait été contactée par un consortium chinois qui, sur les résultats qu’elle avait obtenus en Nouvelle-Zélande, lui ...
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