1. Un an de galère ("Trois mois de vacances", la suite)


    Datte: 01/09/2020, Catégories: fh, hplusag, entreseins, Oral 69, pénétratio, fsodo, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... doute l’un comme l’autre par ce qui peut ou pas se passer. J’ouvre le bal.
    
    — Tu es, tu es, tu es… très belle, niaisé-je.
    — Tout ça pour ça ! J’ai fait près de cinquante heures d’avion dont certaines dans un confort relatif pour entendre ça !
    — Ben oui, les grandes envolées lyriques et moi…
    — Alors, tais-toi et viens.
    
    Elle me tend les bras. Ce geste balaie tout : les peurs, les doutes. Nous nous étreignons violemment. Nos lèvres se rejoignent pour un baiser qui n’a plus rien de chaste. Nos langues se battent pour savoir laquelle aura la préséance, nos mains se sont déjà glissées sous nos vêtements. Malgré le froid, nous avons très, très chaud. Il nous faut bien que nous reprenions notre souffle. La tenant par les épaules, je la regarde intensément.
    
    — Ça fait 177 jours que j’attends ce moment
    — Tu as compté ?
    
    J’acquiesce d’un signe de tête, je suis trop ému pour parler
    
    — C’est nettement mieux que « t’es belle, tu sais !». Alors, tu me fais la visite guidée ?
    — Viens, dis-je en prenant sa main. Le deck, je l’ai gardé tel quel. Tu vois les ouvriers ont simplement renforcé le plancher et les marches.
    
    Revenir sur Crazy Island, réhabiliter la maison, la moderniser, la rendre autonome : tel était le projet que j’avais bâti lors de ma longue insomnie d’après réveillon. L’île étant la propriété du gouvernement péruvien, je m’attendais à quelques difficultés, or il n’en a rien été. Dès le lendemain de Noël, j’avais appelé le commandant de la base. Il m’avait ...
    ... mis en relation avec un représentant du ministère de la Marine. Tout avait été réglé par téléphone (le fait que nous ayons accordé l’exclusivité de nos déclarations à l’aéronavale péruvienne joua en ma faveur), il me fallut seulement monter à Paris dès le début de l’année pour signer un bail qui, pour un loyer dérisoire, me rendait locataire de la maison jusqu’à ma mort. Le plus compliqué et le plus onéreux fut de trouver les artisans pour rénover la maison et les amener sur l’île avec le matériel. Ça m’a coûté bonbon, mais aujourd’hui, nous visitons une demeure écologique, à la pointe des innovations technologiques.
    
    — D’abord, il a fallu reprendre le toit, poser des panneaux solaires, puis s’occuper des pièces. Au fond, à droite, est installée toute la machinerie : chauffage, production d’électricité, etc. Dans la pièce, où on stockait le bois, j’ai aménagé – enfin les ouvriers – notre chambre, lui chuchoté-je à l’oreille.
    
    J’en profite pour l’embrasser dans le cou. J’aurais pas dû.
    
    — Tu me la fais visiter… en détail… tout de suite. J’espère que le lit est bon et que c’est bien chauffé. D’ailleurs j’aimerais vérifier, réplique-t-elle en me tirant à l’intérieur de la pièce.
    
    Elle ôte promptement son empaquetage hivernal. Son dépoilage ne s’arrête pas là. Quelques secondes plus tard, un petit tas de fringues repose en vrac au pied du lit. À peine ai-je le temps d’apercevoir son corps nu, qu’elle se glisse sous les draps en maugréant hypocritement :
    
    — Le chauffage, ...
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