1. Un zeste de citron


    Datte: 12/08/2020, Catégories: fh, ff, amour, cérébral, revede, amourcach, Inceste / Tabou Auteur: Clubescargot, Source: Revebebe

    ... imperfections. À l’image de sa créatrice, ravissante avec son grain de beauté disgracieux sur le menton et ses énormes lunettes. L’empreinte de ses doigts s’était accidentellement figée dans l’engobe, étape délicate et glissante où la poterie risque de vous échapper et de se briser, et restait visible malgré la couche d’émail. La poterie était le seul moment de loisir que Maelle conservait dans un quotidien bien rempli par le travail et la vie de famille.
    
    Malgré quelques cernes, ceux d’une maman qui prend le temps d’expliquer et de faire avec son enfant, elle était toujours aussi magnifique. Avec Sam, ils étaient de merveilleux parents. J’avais pour eux une admiration sans limite. Là où tant d’autres fourguaient sucettes et écrans à leurs gosses ou leur criaient dessus comme s’ils étaient des chiens, leur intimant de taire leurs émotions, mon frère et sa compagne avaient un vrai sens de l’écoute. Ils étaient attentifs à ne pas générer de peurs inutiles, à désamorcer l’angoisse, et même à transformer chaque petite épreuve de la vie en jeu. Ils écoutaient de la bonne musique et allaient encore à quelques festivals bien choisis où ils emmèneraient certainement leur fils quand il serait en âge de les suivre.
    
    Mon neveu était un enfant enjoué plein de vie. Comme tous les enfants il avait des peurs, des chagrins et des colères, mais jamais jusqu’à se mettre dans un état désastreux. Autrement dit, il ne se roulait pas par terre dans les magasins en hurlant ; il n’y avait pas de ...
    ... situations qu’on ne puisse résoudre par la parole et un câlin.
    
    Maelle reprit le fil de la conversation et sa place entre les coussins le plus naturellement du monde. Moi je n’avais pas les idées très claires. Nos jambes se croisaient, se pliaient et se repliaient en miroir, dans un ballet fascinant. Sa peau était lisse et laiteuse comme de la crème, contrastant avec la mienne brunie par le soleil. Mes pieds portaient la trace des lanières de sandales, tel un tatouage éphémère au goût de vacances.
    
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    Je m’avance et passe ma main dans son dos pour lui masser les trapèzes, en remontant le long du muscle jusqu’à l’insertion du crâne. Puis je caresse sa nuque en grattant parfois doucement du bout des ongles. Elle ferme les yeux et soupire d’aise. Peut-être qu’elle ressent la détente jusque dans ses entrailles. Sa respiration se fait plus ample. Je retire ses lunettes et entreprends un massage vigoureux du cuir chevelu. Mes doigts restent fixes et font glisser les tissus, puis se déplacent à travers ses cheveux jusqu’à un autre point fixe et ainsi de suite, jusqu’à parcourir toute la surface de sa tête.Je m’aventure sur son visage avec la pulpe de mes doigts. Peu à peu, elle relâche le front, les sourcils, le coin du nez, les oreilles, les joues, la lèvre supérieure et la mâchoire supérieure, la lèvre inférieure et la mâchoire inférieure. J’emmène doucement sa mandibule dans le creux de ma main tandis que je soutiens l’arrière de sa tête de l’autre. Elle entrouvre ...