1. L'ange aux yeux tristes


    Datte: 10/08/2020, Catégories: fh, hplusag, amour, Partouze / Groupe poésie, policier, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... frisson érotique.
    
    Marion se prête tendrement à tous ses jeux déments.
    
    Une émotion bizarre s’installe entre les amants.
    
    Soumission, domination, masochisme,
    
    Invitation d’autres couples, échangisme, candaulisme :
    
    Elle se prête aux fantasmes un peu pervers.
    
    Dans la bizarrerie, son corps lui reste ouvert.
    
    Il lui demande de se masturber devant un public de gens dont le visage est recouvert d’un masque.
    
    Elle accepte et se soumet à Bernard dont l’esprit fantasque
    
    La déroute mais, de même que devant le feu, elle n’a pas peur.
    
    Ils achètent des vibromasseurs,
    
    Des jouets sexuels, des godemichés que l’on met à la ceinture,
    
    Et autres fournitures.
    
    Il organise des orgies dignes de Caligula,
    
    De Néron ou de Dracula,
    
    Où l’on joue toute une nuit, dans la pénombre de quelques chandelles, avec des fouets, des bougies, entre autre choses bizarres,
    
    Des parties fines où la raison s’égare,
    
    En un rut incroyable, jusqu’au petit matin, en des jeux libertins
    
    Où les notables austères et adultères se mêlent aux putains et autres vénales catins,
    
    Où des femmes mariées allant chaque dimanche, élégamment mises, à l’église
    
    S’adonnent à des pratiques que le clergé diabolise.
    
    Avec de jeunes gens, par ailleurs de bonne famille, mais peu regardants sur l’aspect moral.
    
    Lorsqu’elles poussent un cri guttural
    
    En présentant leurs fesses avec complaisance
    
    Afin de goûter à la bienfaisance
    
    D’une sodomie bien lubrifiée, alors que leurs ...
    ... poignets et chevilles sont liés.
    
    Dès le lendemain, ces petits jeux sont bien sûr oubliés,
    
    Et chacune et chacun, après la nuit de débauche à l’ancienne,
    
    Retourne à ses occupations quotidiennes.
    
    Mais le couple manque d’argent.
    
    Certains médisent en les jugeant.
    
    Les rumeurs parlent de pratiques
    
    Obscènes voire diaboliques ;
    
    Que Bernard a mis le feu volontairement
    
    À sa maison afin de financièrement
    
    Profiter d’une assurance-vie à son nom, d’un pactole ;
    
    Que bien trop vite il se console
    
    Aux bras d’une femme pompier.
    
    Certains vont jusqu’à les épier,
    
    Afin de chercher la faille du plan scélérat et perfide
    
    Du veuf supposément éploré et de la frêle sylphide.
    
    Un jour, Bernard est convoqué chez les gendarmes.
    
    Marion le rassure, lui dit qu’il ne faut pas qu’il s’alarme.
    
    Un témoin affirme que le jour du drame, il l’a vu
    
    En un lieu imprévu,
    
    Chez une femme nommée Cécile,
    
    À quelques rues de son domicile.
    
    Pourquoi n’était-il pas chez lui
    
    Lorsque déjà tombait la nuit ?
    
    Est-ce un propos de sycophante
    
    Issu de l’ambiance étouffante
    
    D’une petite ville où l’on bavarde et tout se sait ?
    
    Voici que l’homme est dénoncé,
    
    Car Cécile a disparu, volatilisée.
    
    La suspicion, maximalisée.
    
    Aura-t-on un mea-culpa ?
    
    Car elle était sa maîtresse, n’est-ce-pas ?
    
    Cependant, nullement Bernard ne se démonte.
    
    Cette accusation, dit-il, est une honte.
    
    Il affirme ne connaître nullement
    
    Cette demoiselle que l’on prétend ...
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