1. L'ange aux yeux tristes


    Datte: 10/08/2020, Catégories: fh, hplusag, amour, Partouze / Groupe poésie, policier, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... aile.
    
    L’ange au regard triste et doux
    
    Se met en danger mais elle se fout
    
    Des risques de l’excès d’empathie.
    
    Elle ne laissera pas une vie de plus engloutie.
    
    Elle ne cherche pas à le consoler.
    
    Il est inconsolable. Elle se contente d’accoler
    
    Son corps souple et chaud contre celui, glacé, de l’homme.
    
    Lui est comme un fantôme.
    
    Dans son lit, la nuit suivante, elle se donne à lui, entièrement.
    
    Même quand l’esprit est ailleurs, le corps n’oublie rien de ses réflexes organiques, bizarrement.
    
    Elle se découvre câline,
    
    Déploie sa nudité souple, féline.
    
    Elle n’avait jamais fait l’amour, pourtant.
    
    Voilà qu’elle le sauve en coïtant.
    
    Elle possède une force vitale
    
    Contre la désespérance létale.
    
    Elle veut le ressusciter,
    
    À nouveau le désir susciter
    
    Par l’offrande totale de sa chair féminine.
    
    La secouriste se fait libertine.
    
    En l’accueillant charnellement, elle s’est faite don,
    
    Dans le plus complet abandon.
    
    Aux bras de son amant, elle est un animal plein de vie.
    
    Pour lui redonner l’envie.
    
    Les fragrances de la fleur intime possèdent sur lui un pouvoir spécial :
    
    Celui du désir profond, inexplicable, bestial.
    
    Bernard dispose au fond de lui-même d’une résilience inattendue
    
    Passant mystérieusement par sa verge tendue,
    
    Au plus profond de son obscurité.
    
    Alors que tout ce qui, intérieurement, l’avait construit s’est effrité,
    
    Elle est parvenue à préserver une petite lumière,
    
    Se faisant en même temps égérie, ...
    ... infirmière,
    
    L’ange providentiel au regard guérisseur,
    
    Aux grands yeux bruns remplis d’une infinie douceur.
    
    L’automne s’écoule, puis l’hiver. Ensemble, ils traversent la nuit.
    
    Dans le souffle chaud d’un corps bienveillant, progressivement, la sève de vie remonte en lui.
    
    Les senteurs intimes,
    
    Fragrances féminines,
    
    Apaisent l’homme au cœur blessé.
    
    Nu, les yeux fermés, il se laisse caresser.
    
    Elle s’offre avec délicatesse.
    
    Tout en elle se fait tendresse
    
    Dans la chaleur hivernale du lit.
    
    Le lien d’une intense affection s’établit.
    
    Il aime caresser lentement la musculature fine et souple.
    
    Ils s’installent en couple.
    
    Elle accueille les larmes qui coulent entre ses petits seins.
    
    Maudissant avec lui tous les dieux assassins.
    
    Main dans la main, ils regardent la lune glacée.
    
    Timide bourgeons sur une vie fracassée.
    
    Le désir de chair est un terreau fertile et généreux.
    
    L’onguent d’un cœur douloureux.
    
    Ils se parlent peu. Simplement, elle se dénude,
    
    En ouvrant sa féminitude.
    
    Une évasion par la porte du plaisir charnel.
    
    Par le vagin ouvert, évasure sexuelle, orifice pulsionnel :
    
    Le désir masculin est inexhaustible.
    
    Il l’étreint et la pénètre de toutes les façons possibles.
    
    Elle a d’incroyables voluptés.
    
    Elle est son animal dompté
    
    Dont il jouit des extases profondes,
    
    Dans des orgasmes humides qui tous deux les inondent.
    
    L’appétit sexuel de Bernard devient frénétique.
    
    Sa mélancolie se transforme en ...
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