La chute éperdue - Histoires de Sexe

La chute éperdue

... complètement nul, rétorqua Naïma avec un sourire amer. Disons que c’était un copain de mon frère, que je connaissais depuis que j’étais toute petite… disons aussi qu’apparemment je l’aie provoqué, et disons qu’on ait commencé à se peloter… qu’on était à poil et qu’il ait commencé à venir en moi, et à me faire très mal… disons alors que j’aie changé d’avis en cours de route, ça donne quoi ?
— Je… j’en sais rien.
— Il a continué, murmura Naïma. Je n’ai rien osé dire, parce qu’il ignorait que j’étais vierge…
— Il t’a violée ? Bon sang Naïma, ne me dis pas que…
— Il ne m’a pas violée, Marie. Je me suis baladée en petite tenue devant lui, j’en avais envie… je l’ai provoqué, je te l’ai dit. Et puis, une fois la douleur partie, je me suis sentie mieux.
— Mais tu ne voulais plus vraiment !
— Oui mais je ne lui ai pas dit. Il m’a fait très mal, mais ce n’était pas volontaire.
— Je… je ne pensais pas que ça faisait si mal…
— Oh, ça dépend des filles, et aussi de ce que les mecs ont dans le pantalon, et s’ils s’y prennent bien…
— Pourquoi tu ne me l’as jamais dit ?
— Je ne suis pas très fière de mes exploits sexuels !

Marie la fixa intensément. Naïma parut gênée.

— Écoute, ce n’est pas un mauvais garçon. On… enfin, on a recommencé ensemble plusieurs fois, après ça.

Marie n’en croyait pas ses oreilles. Elle qui croyait ses amies aussi chastes qu’elle l’était, elle…

— Comment as-tu pu faire ça ? Tu m’as dit que votre premier rapport avait été nul !
— Oui je ...

... sais, mais je l’aimais bien… et lui aussi. Alors on a retenté le coup, j’avais vraiment envie que ça colle.
— Combien tu l’as fait ?
— De quoi ?
— Combien de fois t’as été fichue de retenter le coup avec ce pauvre type ?

Naïma, embarrassée, contempla les jeux de leurs amis à quelques mètres d’elles.

— C’est pour ça que je te conseille d’attendre, Marie, éluda-t-elle. Je n’ai vraiment pas envie que tu fasses les mêmes erreurs que moi.
— T’as beau jeu de dire ça ! Tu t’es fait sauter durant des mois l’année dernière, presque sous mon nez, et sans jamais m’en parler, et maintenant tu me conseilles d’attendre !
— Marie ça n’a pas duré si longtemps, je t’assure, et puis je n’avais vraiment pas envie d’en parler. J’avais le bac, tout ça…
— Oui, tout ça, ironisa Marie amèrement. Et comment t’as trouvé ça, puisque apparemment tu as une expérience enrichissante ?
— Vers la fin, ça devenait plutôt bien, je dirais, répondit prudemment Naïma.
— Et tu as eu… je veux dire… ce qu’on nomme un orgasme ?

Naïma n’eut pas le temps de répondre. Maxime, au bras d’Angela, venait d’apparaître dans le champ de vision de Marie, près de la piscine. Elle en fut si choquée qu’elle voulut bondir sur ses pieds, et tomba dans la piscine. Et elle ne savait pas nager…

Elle ne sut qu’après que c’était Maxime qui avait été la rechercher au fond de la piscine. Pour l’heure, elle était étendue sur son lit, toujours habillée de sa robe trempée, et emmaillotée dans des serviettes.

Maxime était ...