1. COLLECTION ZONE ROUGE. Mes origines allemandes. Saison II (6/10)


    Datte: 01/08/2020, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    ... fallait trouver à manger, car depuis le début de notre fuite seule maman ayant ingurgité le sperme des soldats avait eu un liquide chaud dans son estomac.
    
    Je sais, je suis abjecte, mais mettez-vous à notre place, notre vie tenait par des fils ténus, qui peut dire que ce sperme n’a pas aidé maman à survivre.
    
    Je vous jure que j’ai eu cette pensée alors que c’était ignoble, mais tous ce que nous avions vu et subit depuis le début de la guerre devait y être pour quelque chose.
    
    Plusieurs fois Ingrid qui ouvrait la marche a roulé dans le fossé risquant de se faire mal.
    
    Mon violon que je gardais serré sur mon cœur, me pesait de plus en plus, mais il était hors de question que je le laisse au bord du chemin.
    
    Je ne l’aurais abandonné pour rien au monde.
    
    Dès que nous sommes arrivées à l’orée d’un bois les aboiements d’un chien, se sont fait entendre.
    
    Un chemin en terre plus clair que la route nous a décidés de tourner vers la droite.
    
    À plus de deux cents mètres, une lumière vacillante nous est apparue comme un havre de paix.
    
    Dès que nous sommes approchées, le chien de la maison nous a fait rebrousser chemin sur une centaine de mètres.
    
    Nous nous sommes concertées, Ingrid a réussi malgré la pluie et la nuit noire à nous faire comprendre qu’elle allait s’en occuper.
    
    Une fois de plus le temps nous a paru long, mais elle est revenue vers nous tenant le chien au bout d’une corde.
    
    Il nous faisait fête, elle est retournée en direction d’où nous étions ...
    ... venus et est revenue sans le chien.
    
    J’étais persuadé qu’elle l’avait estourbi ou tué.
    
    Elle nous a fait signe de la suivre toujours en nous mettant à chacune le doigt sur nos bouches.
    
    Nous avons avancé jusqu’à un petit portillon en bois qui était ouvert.
    
    En marchant sur le chemin ma chaussure a touché une chaîne qui a fait du bruit, ce devait être celle du chien qu’Ingrid avait détaché.
    
    Comment avait-elle fait ?
    
    Je commençais à l’aimer cette petite malgré qu’elle ne dise pas un mot, le bruit de la chaîne à eux un seul effet, la lumière s’est éteinte.
    
    Nous nous trouvions de nouveau dans la nuit noire et sous la pluie qui n’avait jamais arrêté.
    
    Une masse plus noire que la nuit se trouvait sur notre gauche, maman, nous y a conduites, c’était une grange à foin idéal comme le premier jour pour passer la nuit au chaud.
    
    Comme la première nuit, il y avait une échelle pour nous cacher vers le haut, avant de nous recouvrir par le foin, nous avons pu enlever nos ponchos.
    
    J’avais toujours ma guêpière qui commençait à se détériorer à force de la laver avec du mauvais savon au bordel.
    
    Cela faisait presque cinq ans que je la portais même si presque cent pour cent du temps les hommes me l’enlevais ou me la faisait enlever.
    
    Il y a bien longtemps que nos bas sans couture avaient quitté nos jambes et j’avais toujours la chatte à l’air comme toutes les filles qui travaillaient pour le plaisir de nos soldats.
    
    Ingrid quant à elle, a enlevé la blouse noire qu’elle ...