1. Terre des hommes (2)


    Datte: 28/07/2020, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... ils étaient là pour faire la fête, alors… pas question de dire quoi que ce soit. Ils s’installèrent sur une des banquettes libres et Christophe leur demanda à tous ce qu’ils voulaient boire.
    
    La commande prise, il se rendit au bar et revint avec les quatre verres sur un plateau. Une série de slows venait de débuter, jouée par un orchestre que Bernard jugea de bonne facture. Sur le parquet des couples lascivement se déhanchaient lentement. Civil, il se pencha vers la demoiselle qui devait lui faire office de cavalière.
    
    — Vous voulez danser Marielle ?
    
    — Ne sommes-nous pas là pour cela ? Allons-y !
    
    Sur la piste elle le laissa poser ses mains pour l’entrainer dans une ronde délicate. Il savait bien danser, et elle voulait excuser sa sœur, elle aussi.
    
    — Ne lui en voulez pas trop, parfois ses mots dépassent ses pensées ! Elle parle sans trop réfléchir.
    
    — Je ne lui en veux pas du tout et puis… je suis aussi seul et je connais le prix de ces moments rares où l’on se retrouve. Moi, je n’aurai plus le loisir, avant longtemps, de passer des vacances à deux. Alors… mon arrivée impromptue a sans doute gâché leurs retrouvailles.
    
    — Je crois qu’elle s’en remettra et puis… je n’aurai pas ses cris dans les oreilles… c’est une expansive ma sœur, mais peut-être les avez-vous déjà entendus.
    
    — Entendu quoi Marielle ?
    
    — Mais les gémissements de Marie-Anne quand elle fait l’amour avec son Christophe. Elle ne sait pas se contenir, d’habitude.
    
    — Non, non je vous ...
    ... assure.
    
    — Pourtant la chambre d’ami… c’est l’endroit idéal pour assister ou entendre… comme si on était avec eux !
    
    —… !
    
    Bernard continuait de la faire tourner et à quelques pas du couple formé avec Marielle, son ami guinchait avec son épouse. Un simple coup d’œil lui permit de voir que les mains de son collègue ne restaient pas aussi sages que les siennes. Il suivit un long moment celle qui lentement lissait le haut des fesses de la brune. Et bien entendu, cette simple évocation faite par sa sœur et l’érotisme de la caresse qui se déroulait à moins de deux mètres ne pouvaient avoir qu’un seul résultat. Il bandait alors que le tempo du slow l’obligeait à rester rapproché de sa cavalière.
    
    Elle ne pouvait pas ignorer cette protubérance qui se frottait contre elle. Mais elle ne fit aucune remarque, ne tenta pas de se décoller du corps qui la promenait en cadence sur le parquet de bois verni. Pas très loin d’eux, les doigts d’un autre danseur avaient franchi une limite, celle de l’indécence. Ils avaient glissé plus bas sur la croupe et ils s’incrustaient dans le tissu de la jupe, marquant les formes et ce n’était pas fait pour refroidir la situation.
    
    Bernard n’aurait jamais cru que cette femme élégante puisse laisser faire de telles choses. Finalement c’était facile de se tromper sur le compte des autres. Son ami si prude au bureau, si… coincé parfois, lui apparaissait là, sous un éclairage nouveau. Et Marielle pendue à son cou, ne se méprenait-elle pas sur les motifs de ...
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