Terre des hommes (2) - Histoires de Sexe

Terre des hommes (2)

... ?

— Je ne dis pas cela pour vous, je ne voudrais pas généraliser, mais j’ai connu des déboires de ce type avec mes… ex !

S’avisant d’un coup qu’elle avait peut-être la langue trop bien pendue, elle se tut. Ses rougeurs faciales étaient de nouveau revenues. Elle devenait attendrissante avec son embarras spontané. Elle avait filé vers le parking et sa voiture, comme pour cacher son trouble. Bernard ne s’en émut pas plus que cela. Cette Marie-Anne miniature lui plaisait bien finalement et elle l’aida à transférer les achats du chariot au coffre. Il s’installa le premier dans le véhicule et put une fois encore admirer ses magnifiques jambes alors qu’elle se glissait sous le volant.

D’une main, elle tira sur le tissu de sa jupe, mais il n’était pas vraiment extensible et c’était difficile pour tout camoufler. Alors, rageusement elle enclencha la vitesse et sortit en trombe de la place de stationnement. Quelque part, cet homme l’énervait, un peu trop sûr de lui à son goût. Mais il avait de beaux restes et s’avérait courtois. Puis il ne la draguait pas ouvertement comme elle aurait pu le croire quand il avait insisté pour l’accompagner. Il l’avait épié dans ses moindres déplacements, mais il n’avait pas essayé de la complimenter. Non, rien de tout ceci.

Bon, elle avait bien oublié à plusieurs reprises la petitesse de sa tenue, mais, s’il avait entrevu quoi que ce soit, il n’avait fait aucun commentaire pour le lui faire remarquer. Elle se demanda soudain si Christophe ...

... ne l’avait pas invité pour… allez savoir avec les mecs ! C’était vrai qu’il n’était pas si mal et que… mais non, pourquoi cette idée saugrenue dansait elle sous son crâne ? Alors elle appuya sur le champignon, juste pour ne plus penser à ce que son cerveau ramenait sur le tapis.

De retour à la maison, l’invité remarqua de suite la mine enjouée de Marie-Anne. Elle semblait différente, comme si elle était belle de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur. Puis son ami était détendu, souriant. Rien pourtant ne trahissait un quelconque changement dans leur attitude. Mais Bernard ne s’y trompa pas, c’était une lumière interne qui illuminait la jolie quadra. À peine les courses déchargées, que les deux nanas s’isolèrent dans la cuisine ! Le rangement des provisions ; un prétexte pour discuter sans témoins ?

— oooOOooo —

Les mecs restés seuls prirent le temps de boire une bière. Quand les deux dames les retrouvèrent, c’était l’heure de se rendre au restaurant. Que s’étaient-elles dit ou raconté ? Cela resterait un mystère pour Bernard. L’une près de l’autre, l’impression donnée par ces deux femmes confirma qu’elles se ressemblaient à un point… pas possible. Mais à tout prendre, la plus âgée, lui plaisait toujours autant. Et les paroles échangées entre elle et son mari durant la première nuit lui remontaient dans le crâne comme des lames de fond.

Il mesurait la chance de son collègue. Celui-ci possédait un véritable trésor. L’entente entre ces deux-là ne se démentait pas. Il ...