1. Quelqu éducation sentimentale


    Datte: 22/07/2020, Catégories: Anal Mature, Première fois Auteur: BAZOUK1, Source: xHamster

    La chair est faible. Je veux bien le croire. Il est si facile de s'abandonner à la concupiscence à mesure que les années passent et que tombent une à une les préventions de la morale et les illusions sur notre moi. Il faut ajouter les déceptions et l'amertume que nous suscitent les autres et notamment nos proches. La trahison et la lâcheté deviennent le pain quotidien. Il est difficile d'échapper à une misanthropie toute relative. L'égoïsme nous incite ainsi à nous préserver. L'envie furieuse d'être heureux et de jouir emporte tout. Le sexe revêt alors un nouveau prestige.
    
    Il y a vingt ans, j'aurais été la première étonnée de devoir tenir un jour pareil discours. J’étais alors une femme heureuse et comblée. Les rapports au lit avec mon mari convenaient. Je trouvais un juste exutoire dans l'éducation des enfants et une carrière professionnelle épanouie. Les clignotants étaient au vert et le temps au beau fixe. Je n'avais cure des infimes fêlures qui altéraient chaque matin la matière lisse de mon bonheur. Je prenais en bonne part cette nécessaire usure. Je déclinerais certes mais ce serait lentement et en mesure. Je goûtais ma sagesse résignée.
    
    Puis le Diable car je crois davantage à celui-ci vint à poser sa griffe sur mon dossier ou ma fiche. Il m'avait un temps oublié pour d'autres hères. J'étais mûre pour qu'il s'intéressât à mon cas. A son goût j'avais été trop épargné et ma sérénité affectée ne laissait pas de l'agacer. La bave du crapaud devait atteindre l'aile ...
    ... blanche de la colombe. Il fallait un premier accroc. Celui-ci fut des plus banals et vulgaires. Ainsi eu-je un jour l'assurance que mon mari me trompait avec ma meilleure amie. Celle-ci ayant divorcé il y a deux ans nous avions cru devoir alors la soutenir.
    
    Je ne voyais pas à mal que mon mari l’aidât dans des tâches matériels qui requéraient la force et le savoir d'un mâle. Notamment du bricolage ou devoir transporter des choses si lourdes. Une collègue perfidement me fit observer que rien n'est plus dangereux qu'une femme divorcée ou veuve. Elle est à la fois une proie et une prédatrice. Nombre d'hommes imperceptiblement en sont attirés. Je ne pris pas cet avis pour mon compte. J’avais trop de mépris pour ceux et celles qui roulaient si facilement dans la fange. Les Cassandres ont le tort d'avoir raison trop tard.
    
    Je ne m'étalerais pas sur les circonstances de ma découverte et sur l'état où cette révélation me plongea. Ce furent des jours horribles. J'en sortis métamorphosée. Un Hiroshima conjugué à un Nagasaki. Outre la douleur, c'est l'humiliation qui l'emportait. On a la conviction fausse de s'être trompée toute une vie. On s'en veut d'avoir été trop naïve. La vie, la société semblent participer à une vaste conspiration tout à duper chacun. En effet on peut dire du Diable qu'il est le prince de ce monde. J’avais été son jouet et là il me rappelait à lui en sa cruelle lucidité.
    
    Du jour au lendemain, je devins dure et amère. J'eus du mal à cacher ce changement à mes ...
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