Le petit chien est mort
Datte: 17/07/2020,
Catégories:
f,
h,
fh,
inconnu,
gros(ses),
groscul,
Masturbation
nopéné,
mélo,
Auteur: Olaf, Source: Revebebe
... soignée qui caressait le chien dans le hall d’entrée. À peine vêtue d’une ample tunique de soie, elle se déplace avec une prestance insoupçonnable. Ses cheveux détachés effleurent ses épaules. Son visage, sur lequel je peux lire un mélange de chagrin et de sérénité, capte la lumière de très belle manière. Il y a quelque chose de troublant dans ses traits, fussent-ils transformés par l’émotion. Il y a surtout quelque chose d’impérieux dans toute sa manière d’être. La grosse femme qui m’a reçu il y a peu s’est transformée en Walkyrie, en prêtresse, en vestale, à laquelle rien ne résiste.
Bien plus, dans cet espace restreint, si empli de son corps plus que généreux, son odeur, sa chaleur et mille autres choses qui émanent d’elle deviennent presque palpables.
Même sans le moindre geste à mon égard, elle s’empare de l’instant, elle paralyse mes défenses, bouscule toutes mes barrières, m’enveloppe de je ne sais quelles émotions, me submerge de je ne sais quelles sensations troublantes et attirantes.
Alors, je réalise qu’un seul signe, qu’un seul regard suffira pour que j’accède à la moindre de ses volontés. À l’instant où la mort va s’emparer du petit corps dolent, où des pestilences infernales risquent de vicier l’air ambiant, elle a trouvé la force de se redresser, de faire rempart de son corps entre la vie et la mort qu’elle veut empêcher d’emporter plus encore.
Je comprends maintenant mieux le sens de son regard de tout à l’heure, de sa volonté de me convaincre. ...
... Il faut être deux pour réussir. Sans mon aide, elle n’aurait pas la force de s’opposer. Sans son désir de conjurer l’emprise de la mort par une célébration de la vie, ma dernière injection ne laisserait que ruines et désolation. Ensemble, en revanche, nous pouvons sublimer l’instant, chasser les ténèbres.
Elle se penche sur le chien déjà en route vers son destin. D’un léger baiser sur le front, elle prend congé de lui. Puis elle vient derrière moi, pose sa tête sur mon épaule et me serre entre ses bras.
— Vous croyez qu’il sent ce qu’il se passe ?
— Il est pratiquement comateux, vous savez.
— Qui peut savoir ce qu’il perçoit ?
— Pas la science, en tout cas…
— Vous sentez la mort rôder ? Comment pouvez-vous supporter d’être son serviteur ? Vous n’avez pas peur qu’elle vous emporte avec elle, un jour ou l’autre ?
— L’idée ne m’a jamais effleuré. Je me vois plutôt comme un passeur.
— Je la sens tout près de nous. Mais j’ai plus peur pour vous que pour mon chien.
La chaleur de son corps me fait peu à peu glisser dans une étrange torpeur. À quoi bon résister ? Je ne suis qu’un accessoire de sa célébration. Beaucoup de ce qu’elle éprouve, de ce qu’elle sait sans doute, dépasse ma condition d’homme.
— Fermez les yeux, oubliez un instant ce corps trop grand pour moi ! Abandonnez-vous à la douceur du partage.
Je la laisse me déshabiller. Sans hâte. J’imagine que toute provocation de la mort doit être lente et jouissive. À moins que Sandra ait décidé de profiter ...