Say'in my song
Datte: 11/07/2020,
Catégories:
fh,
hplusag,
Voyeur / Exhib / Nudisme
intermast,
pénétratio,
fdanus,
aliments,
mélo,
Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe
... rond dans la pièce. Blanc, quelle connerie. Comme si on pouvait vivre dans un salon blanc. Elle a dit quinze heures. Il n’espère qu’une chose, c’est qu’elle est du genre à être en avance. Il boirait bien un truc. Ça l’occuperait. Mais elle le sentira si elle l’embrasse. Non.
Il replace les coussins sur le canapé. Blanc. Quelle bêtise ! Il ne vit pas dans cette partie de l’appartement. C’est pour la galerie. S’il pouvait l’entraîner dans l’atelier, rien qu’un peu. Avec elle…
Il secoue la tête. Une chanteuse de plus. Ce qu’elle veut, c’est des textes. Sa signature, même, suffirait. Non. Sinon, elle ne viendrait pas, là. Il ne comprend pas. Il lui a donné trois partitions, elle les lui renvoie. C’est juste pas possible. Le frigo, dans le bar… Il y a des chanteuses qui serait prêtes à tout pour trois notes de lui…
Non. Pas maintenant.
Il s’approche de la fenêtre. La lumière, c’est ce qu’il aime dans l’appartement. Mais ce blanc ! Prête à tout, elle l’est. Il ne comprend pas pourquoi. Elle était si chaude, dans ses mains. Et ce baiser. Elle ne le veut pas, lui.
Elle veut… Quoi ?
Elle se lève, passe une main dans ses cheveux. Il n’est pas là. Elle regarde le réveil. Elle a dormi trois heures. La place à côté d’elle est froide. Il est parti il y a un bout de temps. Elle fouille dans le placard, lui pique une chemise. Il fait chaud dans cet appartement. Elle n’a besoin de rien de plus.
Elle a soif. Elle va à la salle de bain, boit à longs traits au robinet. ...
... Sourit. Le sol est encore trempé. Il l’a surprise alors qu’elle se lavait.
— J’étais trop sale, je pouvais plus me retenir, tu comprends.
Elle avait goûté sa peau, déclaré qu’il pouvait attendre. Ils s’étaient livrés à une bataille pour le pommeau de douche.
Il l’avait savonnée, puis, dévissant la douchette, il l’avait rincée avec le filet d’eau tiède. Ça avait duré un temps infini, il accompagnait cette caresse étrange d’une litanie à mi-voix, tes seins que j’ai mordus, pincés, couverts de sperme, de salive, tu vois, je les lave. Ton ventre que j’ai caressé, embrassé, ton dos que j’ai griffé, massé, tes cheveux que j’ai emmêlés…
Lorsqu’il était arrivé à son sexe elle était pantelante de désir, elle qui se croyait fatiguée, repue, se découvrait insatiable, autant que lui, lui qui n’abrégeait pas son attente, qui l’avivait, même, en effleurant d’un doigt la vulve trop humide.
Elle ramasse les serviettes éparses, trouve une serpillière, éponge le plus gros. Qu’il y ait une femme de ménage ne change rien. Elle descend. Le salon est vide. Ce n’est pas surprenant Personne non plus dans la cuisine. Elle ouvre le frigidaire, sort de quoi se faire un sandwich. Croque une tomate cerise. La pulpe éclate dans sa bouche, comme…
Il a dit :
— Je vais te décrocher la cerise.
Elle a rit. Ça fait longtemps qu’il n’y a plus de cerises dans le cerisier. L’expression en elle-même était si désuète ! Pour la faire taire, il lui a posé une de ces petites billes rouges, froides, ...