1. Say'in my song


    Datte: 11/07/2020, Catégories: fh, hplusag, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, pénétratio, fdanus, aliments, mélo, Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe

    ... sur la langue. Il a caressé les seins avec une deuxième, pendant qu’elle trempait les doigts dans la béarnaise. Elle ne se souvient plus de la dernière fois où elle a vu ses tétons au repos. Il en a choisi une, petite, qu’il a glissé dans son nombril. Elle en a tellement rit que la tomate est tombée. Il en a pris une autre, la sensation glacée sur son sexe brûlant, saisissante, apaisante. Il est venu cueillir le fruit, avec difficulté, du bout de la langue. L’alternance du chaud et du froid la faisait frissonner, elle ne riait plus. Il l’avait porté ensuite sur le canapé blanc, elle avait protesté :
    
    — Mais on va le salir !
    — Tant mieux, comme ça j’en changerai, mais si tu préfères on prend le tapis, il est blanc pareil, de toute façon je déteste ce salon, je vais le refaire en Louis XV, tiens, tu serais merveilleuse en robe à paniers…
    
    Il parlait de façon saccadée, au rythme de ses coups de reins, elle ne disait plus rien, ne protestait plus, elle le voulait trop, encore.
    
    Elle repart, son sandwich à la main. Pousse lentement la porte de l’atelier. Personne. Elle l’aurait parié, pourtant. Elle n’a pas visité tout l’appartement, cherche un peu au hasard. Ouvre un placard, un petit salon, chaleureux celui-là, une autre salle de bain. Se demande s’il n’est pas remonté. Voit un rai de lumière sous une porte, pousse.
    
    Elle ne le voit pas, d’abord. Le piano écrase la pièce, attire son regard. Elle s’approche. S’assied sur le tabouret, effleure les touches. Joue trois ...
    ... mesures d’une berceuse slave. Lève la tête, voit quelques feuillets posés sur le pupitre. Reconnaît l’écriture. Frappe les notes, laborieusement, déchiffrant les paroles en même temps que la musique. Recommence. Sursaute.
    
    — Ça te plaît ?
    
    Elle lève la tête. Il la regarde, l’air anxieux. Elle ne s’y fait pas. Pendant trois jours, il l’a fait plier sous ses caresses, il l’a prise sans retenue, sans pudeur. Et il a pour elle des yeux de petit garçon.
    
    Elle lui laisse la place. Se met derrière lui, pose ses mains sur ses épaules.
    
    — Vas-y.
    
    Ce qu’il joue n’est pas sur la partition. Mais Cendrine n’a aucun mal à suivre. Elle prend le tempo, lit dans les phrases autant que dans la tension de Joachim le moment de chanter. Elle prend les notes sans a priori, sans interpréter. Elle mémorise. Tourne la page, puis, se rendant compte que le compositeur n’en a pas besoin, la garde en main. Elle termine. Il enchaîne sur la suivante, inventant une transition.
    
    Il a, en trois heures, composé huit chansons. Toutes sont exactement dans la bonne tessiture. Un peu de tout. De la chanson à double sens, une fantaisie allitérative, et deux plus profondes. Et un truc bizarre sur trois notes et quatre mots. Ils les testent, les passent en boucle. Cendrine prend des libertés. De l’ampleur. Elle joue avec les sens, les sons. S’arrête.
    
    — Pourquoi un do, là ?
    — C’est pas Do-la, c’est do-o.
    — Oui. Pourquoi ?
    — Ça…
    — Avec un mi ce serait moins grave, je trouve.
    — Et plus aigu, oui. C’est ...
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