1. Say'in my song


    Datte: 11/07/2020, Catégories: fh, hplusag, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, pénétratio, fdanus, aliments, mélo, Auteur: Lise-Elise, Source: Revebebe

    ... d’or. Avec tous ces succès, vous n’envisagez pas de chanter vous-même ?
    — J’y ai pensé.
    — Ah.
    
    Silence. Une des raisons pour lesquelles Marc Hevene est, en moins d’un an, devenu la bête noire des intervieweurs. Une parmi toutes. Le présentateur, un brin crispé, reprend :
    
    — Vous y avez pensé, mais vous n’êtes pas encore passé en studio.
    — Non.
    — Puis-je vous demander pourquoi ?
    — Vous pouvez.
    — Je vous le demande, donc.
    — Les acheteurs bouderaient mes disques.
    — Je ne vois pas pourquoi. Presque tous les tubes de nos jours portent votre signature.
    — C’est à dire qu’ils portent en couverture la photo de jolies frimousses comme celles de Vickie ou d’Amandine. Pas la mienne. Il me semble, un CD affichant ma photo sur sa pochette ne peut faire qu’un bide. Moi-même je serais prêt à payer pour ne pas voir ma tête. Et pourtant, je suis habitué.
    
    Rire gêné du présentateur.
    
    — C’est sans doute pour cela que vous vous rasez peu. Hem. Mais aujourd’hui, vous avez une actualité toute différente. Le Ritz vous ouvre ses portes pour une exposition d’une quarantaine de toiles que vous signez. La chanson ne vous suffisait pas ?
    — La chanson, c’est alimentaire. Les gens ont la gentillesse de trouver mes mélodies divertissantes. C’est heureux pour moi, ça me permet de me livrer à des activités plus essentielles.
    — La peinture.
    — La peinture et le sexe, oui.
    
    Autre tare de Marc Hevene. Impossible de l’empêcher de glisser, dans une interview, une allusion graveleuse. Le ...
    ... présentateur fait comme s’il n’avait pas entendu.
    
    — On pourrait donc dire que la peinture est votre violon d’Ingres
    — C’est possible. J’ai toujours trouvé qu’Ingres peignait comme une girafe.
    
    Encore une. Il a le chic pour porter des jugements à l’emporte-pièce. Surtout sur ce qui fait consensus, d’ailleurs. Ce qui vaut aux rédactions quelques sacs de courrier indignés.
    
    — Hem. Oui. Bien. Vous signez ces toiles de votre vrai nom, Joachim Evegni. Puis-je vous demander pourquoi avoir abandonné votre pseudonyme.
    — C’est simple. La peinture est un milieu de lettrés. La musique un univers de sons. Personne ne sait prononcer mon prénom, mais tout le monde sait l’écrire. Surtout sur un chèque, enfin, j’espère.
    — Ah. Oui. Donc, on ne prononce pas Joachim.
    — Non.
    — Voulez-vous nous dire comment, alors ?
    — Oui, bien sûr.
    
    Marc Hevene a un sourire moqueur. Le journaliste s’impatiente :
    
    — Eh bien ?
    — Quoi donc ?
    — Comment le prononcez-vous ?
    — Yohrim.
    — C’est en effet très différent…
    
    Le présentateur a soigneusement évité de parler des toiles elles-mêmes. Cendrine, une fois passé les vigiles et le contrôle des invitations, comprend instantanément pourquoi.
    
    Le hall du Ritz est tapissé de culs. Littéralement. Sur très grand format.
    
    Il y en a pour tous les goûts, féminins, masculins, réalistes, habillés, nus, ronds, débordants, secs, creux, oniriques, figuratifs. Cendrine s’amuse de cette collection hétéroclite d’images, sans trop de genre uniforme, à part le sujet ...
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