L'enquête
Datte: 02/07/2020,
Catégories:
fh,
frousses,
fdanus,
Auteur: Petit bouquet, Source: Revebebe
Résumé des épisodes précédents : «Je vole des images » et «La rousse »
Bloqué dans mon appartement, je m’adonne à ma passion : la photo. Photos de femmes dans le parc devant chez moi. Jusqu’à ce que je découvre une rousse dans un immeuble à quelques mètres du mien.
Nous faisons connaissance et alors que je passais une excellente soirée avec ma nouvelle compagne (oui, je pense déjà pouvoir l’appeler comme cela à présent), un gars nous tire dessus.
—o–o—
J’ai les oreilles bouchées par le vacarme. Elles bourdonnent et sifflent en même temps. Mon cœur cogne fort dans ma poitrine. J’ai un mal de crâne qui me vrille le cerveau. Et puis… et puis plus rien. Le calme plat. J’entends, malgré tout, des sirènes au loin. Je risque un œil pour voir comment se porte Catherine. Elle s’est appuyée sur le haut du buffet pour ajuster son tir. Dehors, je vois le gars dans la nacelle. On dirait qu’il a un problème avec son arme. Catherine tire à deux reprises. L’homme est touché.
— Salut con ! hurle Catherine.
Le mec crie des mots dans une langue que je ne connais pas, mais que j’associe à du slave. Les sirènes s’approchent. Les flics, j’espère. Catherine se tourne vers moi.
— Tirons-nous d’ici, me dit-elle en se redressant un peu.
Les sirènes se précisent. J’entends des voitures qui freinent en faisant crisser leurs pneus. Et puis encore des coups de feu. On se plaque au sol tous les deux. Je perçois, dans un grésillement désagréable :
— Dupavé, tout CRRRRRRRRRR ...
... Capitaine DuCRRRRRRRRRR é ?
Catherine attrape son sac à main.
— Continue vers la salle de bain, me dit-elle.
— …avé, vous me CRRRRRRRRRR…
Dès que nous sommes dans la salle d’eau, elle ferme la porte et sort de son sac un talkie-walkie, pousse sur un bouton et dit :
— Hervé, c’est Catherine. Je suis à l’abri. Tu m’entends ?
— CRRRRRRRRRR proutprout ?
— Oui
— Compris CRRRRRRRRRR bougez pas CRRRRRRRRRR fini CRRRRRRRRRR.
— OK.
Je ne sais plus où je suis. J’entends encore des détonations, mais je ne pourrais pas dire d’où elles viennent. Quel enfer !
— Ça va, toi ? me demande-t-elle.
— C’était quoi, ça ?
— Les Russes. Ils ont dû trouver ma planque, ou me suivre ou que sais-je ? On va attendre ici jusqu’à ce qu’on ait le feu vert pour sortir. Hervé est un très bon élément. J’ai confiance en lui.
— Dingues ! Ils sont dingues ces gens.
— Oh oui. Et je sais de quoi je parle.
— Et ta jambe ?
— Ça va, t’inquiète.
— Ça saigne pas mal. Je vais te soigner.
— Prends-moi plutôt dans tes bras ! J’en ai besoin.
Elle tremble de partout. Je vais tout de même chercher une serviette propre et je viens l’étreindre. À peine l’ai-je touchée qu’elle éclate en sanglot. Tout son corps est secoué. Dans un premier temps, je me contente de la maintenir au plus près de moi. Ensuite, je tente de la calmer.
— Chuuuuuuuuuut, dis-je doucement.
Petit à petit, je la sens se détendre. Ce calme après cette violence me fait aussi beaucoup de bien. Mon mal de crâne est toujours là, ...