1. Le temps du désir


    Datte: 27/06/2020, Catégories: ff, jeunes, école, amour, init, confession, Auteur: Coqueluche, Source: Revebebe

    ... Blanche-Neige.
    
    Dire que je l’ai tenue entre mes bras ! Je ferme les yeux de nouveau, pour mieux revivre notre étreinte… Mes bras se referment sur ma poitrine, comme si je l’avais encore tout contre mon corps… Son visage s’agrandit sous la loupe du baiser. Ses yeux en gros plan deviennent des planètes d’un bleu sauvage, immenses, d’un azur lavé par l’orage. Je sens la moiteur fiévreuse de sa bouche, ses lèvres qui s’écrasent sous les miennes tendrement. Le goût du thé sur sa langue. Quelques miettes de brioche coincées entre ses dents qui viennent s’égarer sous mon palais.
    
    Un frisson me parcourt. Mes mains sont venues errer sur mes seins. C’est comme un appel. Mes mamelons sont durs. Impitoyables. Des ondes électriques courent sous ma peau. J’aspire un grand coup, je me contemple derechef dans le miroir.
    
    Soyons franche… Mon buste est celui d’une adolescente : des seins menus comme des colombes apeurées. Menus, mais élégants, finalement, joliment arrondis ! Ils ne sont pas du genre à « laisser tomber » ! Ils s’ornent d’une aréole étroite, sombre, où pointe la couleur grain de café de leurs tétons sensibles.
    
    Entre le pouce et l’index, je les roule comme de la mie de pain. Ils sont durs, comme tout à l’heure quand les seins de Cassandre affrontaient les miens. Nous sommes de la même taille, alors dans l’élan du baiser, nos poitrines se sont étroitement saluées, écrasées l’une contre l’autre, frottées. La sensation était extraordinaire. J’ai pu éprouver la tendre ...
    ... plénitude de son buste, et sentir aussi la protubérance de ses mamelons dressés. J’aurais aimé arracher sa robe, son soutien-gorge pour contempler à satiété ses rondeurs jumelles, m’en emparer, les caresser, les honorer… faire toutes ces choses folles dont je rêve depuis si longtemps… ces choses brouillonnes, indistinctes qui guident, en rêve, mes mains, ma bouche, ma langue sur des silhouettes anonymes, des corps sans visage, de la chair non identifiée. Tout un ramassis de fantasmes dont j’avais honte et auxquels Cassandre a donné leur clarté, leur indicible intégrité, leur évidence.
    
    L’évidence des seins de Cassandre pressés contre les miens, l’intégrité de leur douce présence, et la clarté de leur blancheur laiteuse entrevue dans ses timides décolletés printaniers – pas ce matin, malheureusement. D’une fille, j’ai entendu plusieurs fois, des garçons dire qu’elle était « bandante ». Dans le jargon des mâles, je devine le sens de ce « bandante »… En ce qui me concerne, si Cassandre est bandante c’est qu’elle a eu le don de durcir quelque chose en moi aussi, et c’étaient mes tétons !
    
    Voire, ce bouton niché au creux de nos cuisses. Ce démarreur sans vergogne, qui démange soudain, qui bourgeonne sous son capuchon, qui exige qu’on le frotte, n’importe où, n’importe comment… J’avais entre mes cuisses, la cuisse de Cassandre. Je reposais sur elle, elle reposait sur la mienne. Nous chaloupions l’une contre l’autre, nous nous déhanchions, comme s’il fallait calmer la plaie ouverte ...
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