1. Le temps du désir


    Datte: 27/06/2020, Catégories: ff, jeunes, école, amour, init, confession, Auteur: Coqueluche, Source: Revebebe

    Résumé épisode 1 :
    
    Axel arrive dans un nouveau lycée et fait la connaissance de Cassandre. Coup de foudre au menu, parmi quelques autres péripéties, signes d’une intégration mouvementée.
    
    Résumé épisode 2 :
    
    Axel et Cassandre se rapprochent et finissent par se faire des confidences : des révélations qui vont s’avérer décisives dans la nature de leur relation. Une sincérité qui les rapproche mais les met aussi en péril.
    
    Résumé épisode 3 :
    
    Après une soirée éprouvante, les deux héroïnes finissent par succomber à leur attirance mutuelle. Mais il leur reste encore bien du chemin à parcourir !Seize heures quarante-cinq !
    
    Épisode 4 :
    
    Tout d’abord, je veux présenter mes excuses aux lecteurs / lectrices qui ont eu la gentillesse – et, je l’espère, un peu de plaisir – de suivre les péripéties de cette histoire, pour le retard dans la livraison de cet épisode. Retard dû aux aléas de la vie… Je tiens également à leur souhaiter, ainsi qu’à toute l’équipe de Revebebe, une bonne année 2014 : qu’elle comble tous leurs désirs.
    
    Seize heures quarante-cinq ! Je te vois ma Cassandre – ou plutôt, je te constate – muée en bonne fille obéissante : ton petit sac est prêt à côté de toi, ta veste est posée sur le dossier du canapé et tu attends, toute contrite, le coup de sonnette à la porte d’entrée. Tes mains sont sagement posées sur tes genoux soigneusement serrés l’un contre l’autre. Tu respires à peine. Déjà, je ne te reconnais plus.
    
    Ce n’est pas à seize heures ...
    ... cinquante-neuf, ni à dix-sept heures une que la sonnette a retenti. C’est bien à dix-sept heures !
    
    — Terriblement ponctuel ! lui ai-je soufflé. Elle m’a dépêché une sorte de grimace crispée qui se voulait un sourire. Je vais ouvrir la porte, presque en tremblant.
    
    Quarante-cinq ans ? Il est grand et ses cheveux grisonnent sur les tempes. Calvitie naissante sur le haut du crâne et visage de parchemin… mais il a des yeux bleus. Les mêmes yeux bleus que Cassandre, d’un bleu de banquise. De quoi me retourner ! Seulement voilà ! Ses yeux à lui ont une acuité troublante. J’ai du mal à les définir : ce sont des yeux qui vous glacent. À vrai dire, ils me font peur. Peut-être parce que Cassandre m’en a tant dit sur lui, ce père violent !
    
    J’ai quand même une certitude, c’est que jamais on ne pourra accoler à ce regard, le qualificatif de « souriant » ! « Froid » ? Incontestablement. La bouche, en lame de couteau, ne sait pas sourire non plus. Elle arbore une sorte de rictus figé, malformé, comme indépendant de sa volonté. Un sourire forcé. Et dans les manières de cet homme, je ne peux m’empêcher de songer qu’il y a quelque chose de si distant, de si affecté qu’il en paraît inhumain ! Sa poignée de main est molle, fugace comme s’il répugnait à entrer en contact physique avec moi.
    
    Une fois de plus, je fantasme sans doute. Je le détestais avant de le connaître ! Et maintenant, il me fait peur. Bien habillé, chemisette d’un bleu marine à fines rayures blanches, pantalon de flanelle noire ...
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