1. Chapitre 2 - Dakota


    Datte: 24/06/2020, Catégories: ff, fsoumise, fdomine, Auteur: Oceantwenty, Source: Revebebe

    Résumé de l’épisode précédent : Chapitre 1 - Dakota
    
    Dakota, photographe indépendante, revient aux États-Unis après un reportage au Moyen-Orient. Elle rend visite à son amie et amante Claire, riche femme d’affaires qui, lors d’une soirée, lui fait part d’une proposition des plus particulières : devenir son esclave contre une vie itinérante à bord d’un bateau. Par peur de perdre son amie, Dakota accepte.
    
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    Je me réveille comme un interrupteur, passant du rêve à la réalité, le regard posé sur les murs blancs d’une chambre inconnue. Mon cerveau patine quelques secondes, saute d’un lieu à un autre avant de me situer. Le chant des oiseaux remplace l’appel à la prière du muezzin, et la brise qui caresse ma peau nue ne vient pas des sables brûlants du désert. Je suis rentrée au pays.
    
    Je ferme les yeux, laisse les images de la nuit défiler sur l’écran noir de mes paupières, plans chaotiques de deux corps en sueur qui s’étreignent avec violence. Nous avons fait l’amour avec férocité, luttant contre nos décisions, mais aussi guidées par l’impatience des jours à venir. Claire s’est montrée plus possessive qu’à l’habitude et je lui ai résisté avec plus de fougue, bataillant autour de chaque baiser, les transformant en une lutte acharnée. Je lui ai arraché du plaisir et elle a fait de même jusqu’à ce que nous sombrions dans le sommeil, enlacées l’une à l’autre, repues de sexe et de violence, en paix avec nous-mêmes.
    
    Claire est déjà levée. Elle ne ...
    ... dort que très peu ; parfois je me demande si elle est vraiment humaine. Je me traîne vers la salle de bain, enfile mes sous-vêtements avant de faire face au miroir. Je plonge mon regard dans les yeux sombres et impassibles du reflet. Je ne les aime pas. Ils sont pratiquement noirs, peints à l’encre de Chine. Ils absorbent la misère, mais semblent incapables de restituer mes propres émotions. Mon visage inspire cette même sensation : trop anguleux pour adoucir l’obscurité du regard, tout comme le teint hâlé de la peau, tannée par le soleil. Le reste du corps renforce l’impression de brutalité : des épaules carrées, trop larges pour être gracieuses, et de petits seins qui manquent cruellement de féminité. La boxe a transformé mon corps, cassé mon nez, durci mon ventre, et d’une certaine manière écrasé mes sentiments. Mon armure est devenue si parfaite que je peux observer le monde sans en ressentir la misère.
    
    Je passe de l’eau sur mon visage, laisse les gouttes ruisseler comme autant de larmes que je suis incapable de verser. Mon regard est attiré par un coffret posé à côté de l’évier. Mon nom y est inscrit ; je reconnais l’écriture de Claire, les grandes lettres rondes qui semblent vouloir conquérir la surface blanche. Le paquet contient une chaîne en or et une note avec seulement quelques mots : « Porte-la à la cheville droite. » J’extrais le bijou de son écrin de velours et remarque sa lourdeur. Les maillons sont épais, plus que la moyenne, et le système de fermeture est ...
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