Le baume de l'âme (2)
Datte: 24/06/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... de vous suivre., Gisèle.
— Avec lui ? Ah, mais vous n’y êtes pas du tout, c’est bien avec un Yann qu’elle a fricoté notre guêpe, mais pas le vôtre.
— Comment ? Ma mère a connu ici un autre Yann ? D’où ce quiproquo ?
— Parce que vous pensiez que vous étiez le fils du mari de Marjorie ? C’est bien votre prénom ?
— Oui Gisèle c’est bien cela. Voilà qui va éclaircir enfin notre histoire alors.
— Mais pourquoi n’est-elle pas venue me voir elle-même ? J’aurais été heureuse de la revoir, elle était sympa.
— Elle est décédée au début de l’année dernière. Et comme elle ne m’a jamais parlé de mon… père.
— Ah, d’accord, donc vous le recherchez. Mais qu’est-ce qui a pu vous faire penser que ça pouvait être Sarran votre papa ?
— Un courrier que ma mère n’a jamais envoyé. Destiné à un Yann et auquel elle écrivait des choses très intimes. Elle a toujours refusé de me parler de ce père que je ne connais pas. Je ne le verrai jamais sans doute.
— Laissez-moi un peu réfléchir, vous voyez les années ont passé depuis les bancs de l’école primaire. Bien des gens sont partis aussi, la preuve… Clémence Tisserant, Yann Sarran et tant d’autres encore. Je fais presque figure de rescapée.
— Vous… vous auriez un nom à me donner ?
— Je cherche le nom de famille de Yann, l’autre, je suis certaine que ça va me revenir. Il y a eu une ribambelle de jeunes qui sont nés la même année et ce prénom était à la mode. Je sais… Mougel, il s’appelle Yann Mougel, le garçon qui courrait ...
... après Clémence.
— Vous savez quand il est mort lui ?
— Mort ? Mais non ! Je crois me souvenir qu’il a épousé une fille de « la Bresse », il est parti chez les « corbeaux* ». À ma connaissance il est toujours de ce monde. Enfin, je crois, mais je ne saurais vous en dire plus. Vous seriez le fils du jeune Mougel. C’est vrai que si on vous regarde attentivement… il y a un petit air ! Je vous en remets une petite rasade de… il est bon, hein !
La bouteille s’était à nouveau levée et avait rempli les verres. La poitrine de la brune allait éclater sous l’effet du cœur qui battait à l’intérieur. Elle respirait mieux de savoir que ce gamin, avec qui elle avait passé une nuit, n’était pas le fils de… son époux. Le poids qu’elle avait sur la conscience s’allégeait considérablement. Au troisième verre de vin de groseilles, Marjorie était déjà un peu pompette. Elle abandonna le volant au jeune homme qui la ramenait vers le lac et le chalet.
— Vous croyez que je peux aller voir ce… cet homme ?
— Nous irons après le déjeuner. Vous voulez bien encore le partager avec moi ?
— Bien sûr ! Vous êtes… formidable. Votre lapin d’hier ! Un pur délice.
— Oui ? Mais vous savez à midi, ce sera steak-frites, pas vraiment de la grande cuisine.
— Je n’ai pas des goûts de luxe et manger en votre compagnie est déjà un plaisir en soi.
Galant le jeune homme… et bon amant si mes souvenirs sont intacts. Cette nuit… valait bien un dîner et un déjeuner.
— Il est des desserts que je ...