1. Le baume de l'âme (2)


    Datte: 24/06/2020, Catégories: Divers, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... bout d’un très long moment en sursaut elle refit surface, elle ne posa aucune question sur la provenance de cette couverture en travers de ses genoux.
    
    — Je me suis endormie, veuillez me pardonner. J’ai parfois des insomnies qui m’empoisonnent les soirées.
    
    — Ce n’est pas grave. Je vais vous laisser ! J’aime aussi me coucher de bonne heure. Bonne nuit madame Sarran.
    
    — Vous pouvez aussi m’appeler Marjorie, il n’y a pas de honte, et puis j’aurai l’air moins… vieille. Ces « madame » me font l’effet d’être au seuil du troisième âge, vous comprenez ?
    
    — Oui ! Bien sûr, Marjorie.
    
    — Vous voyez, c’est si simple. Au fond du couloir des chambres, il y a une douche et des toilettes. Ne descendez pas cette nuit pour… enfin, faites comme chez vous !
    
    — Merci à vous et bonne nuit !
    
    — Oui bonne nuit !
    
    Elle venait elle, également de se redresser et il hésita un instant. Elle aussi et il crut qu’elle avançait son visage pour une bise, alors il fit le pas en avant qu’il lui permettrait de poser ses lèvres sur sa joue. Curieusement elle répondit à son bisou sonore. S’ils avaient été en pleine lumière, il aurait remarqué la rougeur de son visage. Pourquoi cette réaction à cette embrassade. Elle avait failli tourner la tête pour aller chercher ses lèvres avec sa bouche. Quelle idiote ! Elle n’était plus qu’une vieille folle au milieu de son salon, une dingue qui avait envie d’un… d’un gamin. Mais son corps était tendu à l’extrême, lui avait senti le mâle et ne s’y trompait ...
    ... plus.
    
    Yann était plongé dans les draps frais quand le plancher du corridor se mit à craquer sous les pas de son hôtesse. Le bruit lui parvenait, feutré et s’arrêta dès qu’elle eut franchi la porte de la chambre en face de celle où il était couché. Il attendit un court instant, elle venait de ressortir dans le couloir alors qu’il s’était relevé. Derrière l’huis, par le trou de la serrure il ne vit qu’une nuisette vaporeuse qui entrait à nouveau dans la piaule de l’autre côté du couloir. Il était aussi nu qu’un ver. Le cœur battant, il actionna la clenche et le panneau de pin tourna sur ses gonds. En deux pas, il était derrière celui où la belle venait de s’engouffrer.
    
    Il fléchit sur ses genoux et colla son œil à nouveau au trou de la serrure, devenu œilleton de circonstance. La femme était assise sur son grand lit. Elle retirait sa nuisette et sa peau claire apparut sous la lueur jaune d’une lampe posée sur la table de chevet. Le garçon voyait deux seins pas spécialement gros, mais bien plantés sur le torse nu. Puis elle leva une jambe qu’elle fit glisser sur le drap blanc. La culotte du salon avait disparu. Un buisson sombre était légèrement plus haut que son sexe et la femme passa une main dans les poils. Une fois de plus la situation devenait… très chaude. Il espérait soudain qu’elle se touche, là sur sa couche.
    
    Mais elle s’allongea et ses mains en conques vinrent un instant masser les deux globes aux tétons d’un brun sombre. La queue du jeune homme avait repris un ...
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