Le baume de l'âme (2)
Datte: 24/06/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
Devant le film, au milieu du canapé, le jeune homme ne bronchait pas. Elle était restée vêtue de sa jupe et de son corsage. Ses yeux se fermaient presque tout seuls. Elle se tenait sur le fauteuil qui fermait l’angle le plus éloigné de la pièce. Les acteurs pourtant réputés ne parvenaient pas à la tenir éveillée. Yann, alors qu’elle piochait avait tourné la tête vers ce corps de femme, dont la silhouette lui rappelait quelque peu sa mère. Elle était… éblouissante de beauté, jusque dans son pré-sommeil. Son visage penché sur sa poitrine, elle se laissait aller et ses deux cuisses serrées aussi se relâchaient. Il ne voulait pas regarder, mais… ses regards inconsciemment revenaient sans cesse sur ces deux fuseaux libres de tous bas.
La peau claire était une tentation, un supplice dont il se serait bien passé. Il n’osait plus faire un mouvement, plus respirer même, de peur de l’éveiller brutalement. Elle avait ses bras sur les accoudoirs du fauteuil et tout son être se tassait sur l’assise. Une fois de plus, elle remua et la cuisse gauche s’écarta davantage. La position de Marjorie ouvrait des perspectives visuelles au garçon. Pas moyen de retenir les yeux qui se braquaient vers cette fourche que plus rien ne semblait vouloir cacher. Une culotte de couleur se nichait tout de même au fond de l’étroit couloir visible depuis le sofa.
Bon sang ! Il en bandait. Une réaction physique à cette vue explicite et d’un érotisme plutôt torride. Il n’avait pas souvent admiré un pareil ...
... spectacle. Cette femme… admirable qui avait partagé la vie de son père, cette dame aurait pu être sa mère. Il s’en fit la réflexion, mais son esprit lui, ne l’entendait pas de cette oreille. Il n’aurait jamais eu une érection pour sa mère, mais Marjorie, était une étrangère finalement. Un autre sursaut du corps de la belle brune et sa main par inadvertance avait remonté le bas de la jupe. La dentelle du slip se montrait plus encore et le cierge qu’il arborait gonflait sa braguette.
Il tenta vivement de concentrer son cerveau sur le film. Bernard Blier y lançait ses répliques mythiques. Pas possible de garder les quinquets rivés sur l’écran. Ils repartaient de nouveau vers ce centre de femme qui les tentait. Mon Dieu, si jamais… elle revenait à elle, si elle voyait cette bosse dans son froc ! Que penserait-elle de lui ? Un saligaud, voilà ce qu’elle se dirait, songeait-t-il ! Un salopard qui bandait pour la veuve de son père, inavouable et inacceptable surtout. Un pervers qui ne pourrait plus se regarder dans une glace. Comment échapper à cette situation ?
Une sorte de sifflement sortait de la gorge de la belle endormie. Alors mû par un réflexe, Yann se leva. Il se saisit d’un plaid sur le dossier du second fauteuil. Il s’approcha de la dormeuse et en essayant d’être le plus discret possible, il lui étendit la laine sur les genoux. L’honneur était sauf. La vue sur le sexe même dissimulé sous une culotte obturée, il se remit à suivre les « tontons flingueurs ». Quant au ...