Atterrissage caliente à Fuerteventura (3)
Datte: 24/06/2020,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Nostagique44, Source: Xstory
... » qui était vide. Le réceptionniste me remercia et me souhaita un bon vol. Dans la rue, j’attendis au bord du trottoir. La navette arriva pile à l’heure. À l’intérieur, tout le monde était là sauf Erwin, le copilote, et Ingrid, la chef de cabine ; ils étaient à bord bien avant nous. On se fit la bise et on se laissa conduire à l’aéroport.
Erwin devait être sur place pour surveiller le plein des réservoirs et signer les bons de livraison, les attestations de contrôles pour la DGAC et pour effectuer la visite sécurité prévol, assisté de l’ingénieur-mécanicien de la Lufthansa. Quant à Ingrid, elle devait superviser la livraison et le rangement ducatering (repas, boissons… tout ce qui est vendu aux passagers durant le vol) dans les caissons prévus à cet effet à la queue de l’avion, dans le domaine des hôtesses. Quand le copilote aurait terminé ses contrôles, il irait lui prêter main-forte.
Lorsque j’arrivai, je me séparai de l’équipage pour aller déposer mon plan de vol à la salle des opérations. Étant donné que nos vols charters étaient toujours les mêmes (Hambourg-Fuerteventura), les paramètres étaient enregistrés sur une clé USB spéciale qui me servait pour la transmission avec la tour et pour nourrir l’ordinateur de bord de l’avion, le PMDG, qui dirigerait le pilote automatique dès que ce dernier sera enclenché après que le commandant de bord ou le copilote aura amené l’aéronef à 9 000 pieds (soit 2743 mètres) au-dessus du niveau de la mer.
Je passai – comme tous ...
... les passagers – le contrôle sécurité, à la seule différence que l’on ne me demanda pas d’enlever la ceinture de mon pantalon, d’ôter les chaussures ni de sortir mon PC de son étui. Ensuite, ce fut devant laGuardia Civil (qui fait office de Police de l’Air et des Frontières) que je dus montrer ma CNI et mon badge de Personnel Navigant Directeur. Je dus expliquer pour quelles raisons je leur montrais une Carte Nationale d’Identité française alors que je portais un uniforme et les insignes de l’aviation civile allemande. Il est vrai que certainsguardias civiles ne sont pas la crème de l’intelligence ; on dirait que c’est une particularité corporative entre nos deux pays car certains policiers de la PAF ne brillent pas non plus par leur intelligence et leur potentiel de réflexion.
J’arrivai au premier étage dans la salle d’attente pour les embarquements et me dirigeai vers la porte Wings Air à destination de Hambourg. Nous revenions avec 89 personnes.
À ma vue, les deux hôtesses au sol me saluèrent et m’ouvrirent la porte de la passerelle télescopique qui me permettait d’arriver à l’appareil que je traversai en deux minutes. Il me tardait d’arriver dans « mon » avion où je savais qu’une relative fraîcheur m’accueillerait grâce à l’APU que le copilote avait mis en route (Auxiliary Power Unit : générateur installé dans la queue des avions de ligne, qui fournit de l’électricité lorsque les réacteurs ne sont pas en service).
Je fus accueilli par toutes les filles qui se ...