La maîtresse d'internat
Datte: 23/06/2020,
Catégories:
ff,
fplusag,
jeunes,
école,
volupté,
69,
journal,
ecriv_f,
Auteur: Patricia, Source: Revebebe
... l’eau tiède emporter le shampooing. Je coupe le jet et à l’aveuglette me saisis de la serviette dans laquelle j’enturbanne mes cheveux. Je glisse à tâtons mes pieds dans mes chaussons. J’ouvre les paupières… Un frisson de stupeur parcourt mon corps, je crois que j’ai dû pousser un petit cri… Sur une chaise, hiératique… Mademoiselle Thérèse, ses yeux pervenche fixés sur moi.
— Oh ! Mademoiselle…
Passé le moment de surprise, je prends conscience de ma tenue. J’arrache la serviette qui enveloppe mes cheveux et tente de couvrir mon corps.
— Calmez-vous, Patricia, ce n’est que moi… Je suis désolée de vous avoir fait peur…
Mademoiselle Thérèse parle bas, ses mots sont comme un lent soupir. Je remarque, en écho à mon propre embarras, le rouge qui colore ses pommettes. Elle se lève lentement et prend sur mon lit le peignoir qu’elle me tend sans détourner les yeux.
— Je suis vraiment désolée Patricia, je ne voulais pas vous faire peur… Couvrez-vous, si vous voulez…
Tout en maintenant serrée sur ma poitrine la serviette mouillée, je tente d’enfiler le peignoir. Mademoiselle Thérèse s’est rassise, les mains posées à plat sur ses cuisses, apparemment calme, très droite. Elle porte l’uniforme des maîtresses d’internat. Une jupe de flanelle grise, un chemisier de coton blanc à col Claudine bordé d’un croquet et un cardigan bleu marine.
Mademoiselle Thérèse a approché sa chaise de mon lit. Elle tapote l’édredon et me fait signe de m’approcher.
— Venez vous ...
... asseoir, Patricia, j’ai besoin de vous parler…
Encore sous le choc de la surprise, je serre les deux pans du peignoir et m’assieds sur le bord du lit. Malgré mes yeux baissés, je sens son regard clair sur moi.
— Levez les yeux, Patricia… Soyez gentille, regardez-moi… Voilà… commença-t-elle sur un ton d’une douceur que je ne lui aurais pas supposée. J’ai imaginé que, Clémence étant à l’infirmerie, vous seriez un peu seule ce soir. En passant devant votre chambre, j’ai vu de la lumière et j’ai pensé que nous pourrions parler ensemble. Vous ne m’en voulez pas ?
Mademoiselle Thérèse me parle de mon avenir, de l’internat, de son entrée prématurée et de sa sortie tout aussi rapide des ordres… Le son mélodieux de sa voix chuchotée me berce lentement… Quel âge peut-elle avoir ? Je ne m’étais jamais attardée à regarder son visage. Le front lisse, un peu pâle ; l’arête très droite de son nez qu’un léger retroussis rend mutin ; la bouche dont les lèvres bougent à peine quand elle parle. Et ses yeux pervenche, profonds… J’esquisse un léger sourire en pensant aux noms communs de la petite pervenche, la "vinca minor" que Madame de Sévigné recommandait à sa fille pour ses qualités médicamenteuses : pervenche, violette du serpent, bergère… pucelage… Associer le mot de pucelage à Mademoiselle Thérèse ne m’était jamais venu à l’esprit… Mademoiselle Thérèse était-elle vierge ? Probablement. Avait-elle vu le loup ? Comment vit-elle sa sexualité ? Elle a l’air plutôt mignonne… Sous l’uniforme ...