1. Cagole de Palavas


    Datte: 23/06/2020, Catégories: Première fois Auteur: Jpj, Source: Hds

    ... instinct de race humaine manifestement, j’ai gobé la bête de bouche prégnante et même de gorge avide en ai engoulé toute la longueur.
    
    Quand j’ai refait surface, souffle court, mon jeune ami m’a serrée contre lui et c’était bon. Le dard était collé à moi, droit, de pubis à nombril et je ne sentais que ça.
    
    Flottant entre deux eaux, nageant vaguement, nous ne parlions pas, appliqués seulement à respirer.
    
    Nous avons nagé vers la plage. Nous avons enfin pu à nouveau marcher. Nous avions à nouveau pied.
    
    Il regardait Sète dans le lointain et le Mont Saint Clair, moi je regardais les pyramides blanches de la Grande Motte.
    
    Mes cuisses sont venues hautes à sa taille et mon ventre s’est ouvert pour l’accueillir. Les doigts de mes amies avaient depuis longtemps ouvert le passage et ma virginité n’était plus que toute théorique.
    
    Il restait debout, concentré sur son équilibre chahuté par les vagues et le ressac. Moi, je me régalais de sa présence profonde en moi et du plaisir frémissant de ses poils sur le haut de ma fleur.
    
    Un mouvement d’eau nous a séparés et nous sommes rentrés à la grève, marchant main dans la main, heureux.
    
    Les regards des cent estivants sur la plage nous importaient peu.
    
    Nous n’avons pas roulé dans le sable. Juste nous avons enfilé rapidement chastement nos maillots pour courir à travers la dune jusqu’au camping et y trouver l’intimité requise.
    
    Martin a été mon premier ...
    ... garçon lors que je n’avais que onze ans, pas même révolus.
    
    Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années.
    
    Corneille (pas le chanteur, non, l’autre ... celui de l’obscure clarté qui tombe des étoiles. Pas le moindre néanmoins...)
    
    Merci à tous.
    
    Merci à ma sœur et à tous ses copains qui ont montré la voie.
    
    Tous mes copains quand je les vois passer, tous mes copains sont à moi
    
    Tous mes copains je les ai embrassés, tous mes copains m’aiment bien
    
    L’armée me les emmène par les quatre chemins, la vie me les ramène...
    
    Ils vont se marier et je ne les vois plus...
    
    Tous mes copains reprendront le chemin, tous mes copains sont partis
    
    Merci aussi à Palavas les Flots et à cet extraordinaire chaudron magique de la vie qui s’ouvre en camping en rencontre en bouillonnement de garçons avec des filles, de creuset d’amour et d’humanité.
    
    Merci à mes jeunes années qui vivent ici comme une seconde vie en racontage mélancolique mais tant vrai qu’elles me nouent les tripes à écrire ce récit.
    
    Et je suis toute émue à penser que la dame bien honnête bien sérieuse que je suis devenue a participé au choix des œuvres que l’on a adressées dans Voyager aux civilisations intergalactiques lointaines.
    
    Les autres voulaient Beethoven, la Cinquième. J’ai imposé, à côté, Johnny B. Goode de Chuck Berry. Et ils ont accepté.
    
    Je crois bien que c’est à cause de Martin et de Palavas que cela s’est fait. 
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