Transfert sexuel
Datte: 18/06/2020,
Catégories:
ffh,
fplusag,
hplusag,
médical,
fsoumise,
fgode,
fdanus,
confession,
Auteur: Linda, Source: Revebebe
Jusqu’à aujourd’hui, j’avais beaucoup de peine à raconter ma vie, mes véritables préoccupations et mon intimité. L’expérience dont je relate ici les prémices est à la source d’un bouleversement dans ma conception de la sexualité et sans cela, je n’aurais sans doute jamais pu m’épanouir vraiment…
J’ai fini mes études de Sciences Po il y a quelques années, mais cela ne m’a ouvert aucun débouché alors depuis, j’ai accumulé les petits boulots mal payés. J’aime porter des robes ou des petits hauts aux designs originaux et colorés. Je suis une jeune femme dynamique et j’ai une vie sociale bien remplie, pourtant certains blocages, au niveau sexuel notamment, m’empêchaient d’être totalement heureuse en ménage.
Il y a quelques mois, j’ai donc entamé une psychothérapie et, de fil en aiguille, alors que je ne m’y attendais absolument pas, je me suis laissé emporter par un transfert. Ce sentiment que j’éprouvais pour ma psychiatre, d’abord étrange, m’était devenu insupportable et j’ai commencé à douter de l’intérêt de poursuivre mon traitement. En plus, mon compagnon me reprochait souvent mes rêveries.
— À quoi penses-tu quand tu souris ? me demandait-il parfois.
Et je devais inventer un souvenir avec lui pour ne pas le blesser.
J’avais investi ma psy au point de penser à elle chaque jour, de m’adresser à elle dans mes pensées de façon exclusive. J’attendais dans la plus grande impatience chaque séance, je l’imaginais souvent apparaître au coin d’une rue, je soignais ma ...
... féminité les jours de rendez-vous et en même temps, j’avais beaucoup plus le désir et le courage de me dévoiler… moins d’angoisses aussi. En revanche c’était envahissant, mes journées étaient ponctuées de manques et d’absences parfois difficiles à accepter. L’attirance que je ressentais pour elle était d’autant plus troublante qu’elle est beaucoup plus âgée que moi (elle doit avoir la cinquantaine). Cependant et par-delà l’écart de fonction médecin et patient, ce qu’elle dégageait d’authentique et de rassurant avait quelque chose d’envoûtant sur moi. Ses cheveux châtains tressés et son maquillage discret ne faisaient que souligner son attitude épurée et subtile.
Ce jour-là, j’avais rendez-vous à 19 h après une longue journée de travail. En entrant dans l’ascenseur, je me suis regardée furtivement dans le miroir, j’ai réajusté mes cheveux épars et me suis repoudré le nez. J’étais convaincue qu’il fallait que je parle à ma psy de ce qui me troublait. Au moment où j’écris ces lignes, je repense à mon inquiétude dans la salle d’attente. Comment allait-elle réagir ?
Elle a tapé deux coups à la porte pour prévenir de son entrée.
— Bonjour…
J’ai répondu à son sourire en ramassant mes affaires déposées sur le canapé et l’ai rejointe dans une autre pièce. Nous nous sommes assises face à face, séparées par une table basse en bois et une distance d’un peu plus d’un mètre. Je tremblais à l’idée de ce que j’allais lui dire. Un silence pesant s’est installé et elle a commencé par ...