Ma première fois
Datte: 14/06/2020,
Catégories:
fh,
fplusag,
oncletante,
grosseins,
vacances,
plage,
pénétratio,
init,
inithf,
Auteur: GillesP, Source: Revebebe
C’était en juillet 1978, le 14. Je n’ai pas grand mérite à me souvenir précisément de cette date, puisque majeur depuis quelques jours, je n’avais pas eu à demander la permission de me rendre la veille au soir au bal. Les autres années j’allais au bal du 14 juillet, mais je demandais sagement la permission. Cette année-là, j’avais juste informé de ma sortie mon oncle et ma tante chez qui mes parents m’avaient accompagné le week-end précédent.
Mes cousins et ma cousine comme ils étaient plus jeunes que moi, furent placés sous ma responsabilité, responsabilité limitée car le bal se situait sur la place principale d’Arcachon située pratiquement sous les fenêtres de la maison familiale.
Fier de ma jeune majorité, j’avais profité ce soir-là de ma fraîche émancipation pour boire plusieurs bières qui bien qu’agrémentées de grenadine m’avaient montré combien il pouvait être périlleux de monter les escaliers quand les marches semblent onduler. J’étais ainsi rentré sous l’œil goguenard de la cousinade, quelques heures avant de me retrouver avec la langue pâteuse et la tête lourde. Sur le coup des deux heures du matin, je déambulais dans le couloir hésitant entre la destination cuisine et son verre d’eau ou les toilettes pour une fatale révérence au-dessus de la cuvette. C’est dans la cuisine que ma tante me trouva et me lança l’air amusé :
— Alors, mon Gillou, tu as encore soif ?
Son irruption me fit presque sursauter, ce qui continua d’amuser la sœur de mon père. Elle se ...
... servit un fond de verre de Marie Brizard et s’assit à la table de la cuisine m’invitant par la force des choses à en faire autant.
— Alors, as-tu bien dansé avec ta cousine ?
— Pas trop, je n’aime pas trop ce genre de musique.
— Ton oncle non plus, il a grommelé toute la soirée en appelant la musique un infâme tohu-bohu, il n’a pas même voulu qu’on descende vous rejoindre.
Ces phrases à l’apparente banalité étaient chargées de bien plus de sens qu’il pouvait y paraître. D’abord parce qu’elle m’interrogeait au sujet de ma cousine de quelques mois ma cadette, une brune avec des yeux de braise et un caractère bien trempé qui était réputée pour ses colères mémorables. Elle régnait sur ses deux jeunes frères, deux sportifs de quinze et seize ans, taillés comme des joueurs de rugby, sport qu’ils pratiquaient à merveille d’ailleurs, déjà familiarisés avec les troisièmes mi-temps, ils avaient ingurgité leur bière sans grenadine et sans éprouver mes difficultés.
Ma cousine Stéphanie déployait donc ses colères, même si j’avais toujours été épargné par ses foudres, j’étais, je crois, le seul à qui elle décochait quelques sourires. Elle ne me laissait pas indifférent, mais, marqué par une éducation catholique presque janséniste de la part de ma mère, je n’avais jamais tenté autre chose que de lui répondre par des sourires appliqués, probablement plus empreints de timidité que de charme. La fin des années soixante-dix connaissait les succès des films de Russ Meyer et de Fellini, ...