Nuit d'hôtel - Histoires de Sexe

Nuit d'hôtel

... aussi, il connaissait la chaude andalouse.
— Tu la connais ? je rajoutai.

Et il m’expliqua qu’on ne pouvait pas venir ici sans connaître cette adorable baiseuse et l’on se mit à rendre hommage à ses charmes : sa poitrine lourde mais bien tendue, sa chatte fourrure et son cul si rond et si potelé.

— Ah ! Ses lèvres si douces qui font de si bonnes pipes, s’excita-t-il, criant presque.
— Son beau cul, qui aime tant se faire enculer ! surenchéris-je.
— Et sa chatte, un goulet profond !
— Ses cris quand elle jouit !

On en venait presque chacun à déclamer au reste des clients les hommages à sa beauté. Alors débarqua soudain, la toque sur la tête et la bouteille de whisky à la main, le patron qui est en même temps le cuisinier des lieux:

— Mes amis, mes amis ! Son sourire trahissait comme un affolement.

Nous nous confondîmes en excuses :

— Pardon, nos propos dithyrambiques et un peu lestes ont pu choquer les clients, il y a de jeunes enfants
— Pas du tout, je confirme vos impressions sur la délicieuse enfant, et ces personnes anglaises ou allemandes ne pigent rien à vos propos ! Mais c’est ma femme, elle est jalouse, elle a un doute et elle me sait euh… un peu queutard.
— On le sait, salopard, tu ne faisais pas que pousser en mêlée et envoyer des pipes (pour les ignorants, en rugby c’est filer des marrons !) Tu chopais tout ce qui traînait, les femmes des dirigeants, leurs filles et les femmes de copains. D’ailleurs, on se demande si les nôtres… ?

Alors la ...

... main sur le cœur, remplissant largement nos verres, il jura aussi franc qu’un âne qui recule !

— Jamais, ah ! Ça, jamais, pas les femmes des copains
— Et la femme de Bertalliou ?
— Comme tout le monde, comme toute l’équipe, que voulez vous, elle aimait le sport roi ! (pour les ignorants c’est le rugby) Je regardai surpris Manu et compris à son regard qu’on était les seuls à ne pas l’avoir sautée.
— Et la femme à Pantarel ?

Il ne fallait pas rester sur un échec.

— C’est pas pareil, c’est pour la consoler car son mari avait été remplaçant pour la finale et n’était même pas rentré. Elle avait peut-être un beau cul, mais ce n’était pas un bon coup !

Sacré Pifoumi, toujours réponse à tout. Malgré l’âge il avait gardé la force et la prestance du temps de ses années de rugby. S’il avait voulu, il aurait pu jouer en nationale (pour les ignares c’est la première division), voire avec le maillot frappé du coq (pour les mêmes, l’équipe de France). Mais il avait préféré rester jouer au pays et aider son père dans le même hôtel en lutinant les servantes.

Il avait mis enceinte la fille du notaire, belle femme, mais jalouse et catho qui essayait de le surveiller de près, ce qui était un peu peine perdue !

Il resservit largement nos godets, malgré nos dénégations, en nous disant qu’il nous réservait une table dans le parc et qu’il nous servira quand nous le désirerions.

Je trouvais plus sage, avant de passer à table, d’aller à ma chambre pour prendre une douche et me ...