La Vie de Solange, ou les mémoires de la Comtesse de *** (3)
Datte: 13/06/2020,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Mir, Source: Xstory
Je ne sais si ce récit que j’ai la vanité de livrer ici trouve quelques échos en mes lecteurs ; êtes-vous, messieurs, de ces suffisants considérant que l’humanité se réduit à vous et que ce statut vous autorise à écraser les autres, femmes et populace ? Avez-vous au contraire pleuré sur le sort de celles que les lois emprisonnent d’un carcan plus terrible que ceux que l’on voit, attachant les condamnés en place publique ? Avez-vous, vous-même, souffert de ces lois qui ne vous sont en fait pas bien plus favorables qu’à nous ?
Quant à mes lectrices… Elles savent que mes aventures sont celles de toutes ; certaines m’en veulent sans doute déjà d’avoir su, jusque-là, exercer une liberté dont la seule éventualité leur a toujours semblé inexistante. Que l’on me pardonne donc l’orgueil de prétendre intéresser par mes écrits, si ces mots jetés sur les feuilles parlent pour toutes celles que ce temps réduit au silence.
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Mon frère était tout, sauf un personnage subtil. Il s’en fut donc trouver les trois amis dont il était le débiteur et leur proposa l’ignoble marché : la suppression de ses dettes contre sa sœur, entièrement livrée à leur plaisir pour une nuit. Les trois hommes acceptèrent, avides de goûter ce plaisir insolite : ils avaient coutume de prendre ou forcer des filles du peuple, mais une aristocrate de leur rang, soumise à eux, avait de quoi émoustiller. Ils se disaient libertins, comme si leurs piètres exploits sur ...
... des filles fascinées ou effrayées étaient l’expression d’une liberté autre que celle d’oppresser.
Je me jugeais libertine, mais ma liberté ne portait pas tort aux autres, bien au contraire. Malheureusement, mon imprudence me privait momentanément de cette liberté et faisait de moi un objet pour une nuit. Mon cousin enrageait mais ne pouvait m’aider. Je lui fis jurer de ne pas commettre d’imprudence et surtout de ne pas m’abandonner : j’aurais besoin de son affection après cela, et après mon mariage, très certainement. Il me promit avec plus de conviction que tous les personnages des piètres tragédies de Voltaire un amour éternel. Pour preuve, il m’enconna longuement les jours suivants, murmurant à chaque fois qu’il me foutait du mieux qu’il pouvait pour que si j’étais engrossée, que ce soit par lui, pas par les amis de mon frère ou mon futur odieux époux.
Il me prit dans un bosquet du jardin où je mordis l’herbe pour étouffer mes cris de plaisir.
Dans le boudoir, où en me besognant il enfonça légèrement le bout de ma flûte dans mon œillet, provoquant chez moi un goût inédit pour la musique.
Dans les cuisines, où je lui demandais de me prendre rudement, comme une servante, contre la table grossière, où il me troussa violemment.
Dans l’écurie où il s’allongea dans la paille et me fit le chevaucher (le lieu était approprié…), dans une position inédite qui m’agréa fort.
Contre un arbre, dont l’écorce blessa ma chair tant mon cousin me foutait avec vigueur.
Dans ...