La fin - Histoires de Sexe

La fin

... continue. Un peu plus calme je reprends.

— Comment en es-tu arrivée là ? Comment tu as pu te laisser entraîner dans cette situation ?
— Je n’en sais rien. C’est une pulsion, ça ne s’explique pas. Je n’ai pas vu François depuis deux mois, j’étais en manque d’amour et de sexe. Je suis entourée depuis le début par quatre beaux mâles qui depuis le début n’arrêtent pas de me draguer, de me parler sexe. En plus j’ai toujours fantasmé sur le sexe à plusieurs alors j’ai dû me laisser aller.
— Marie, il y a quand même un monde entre avoir des fantasmes et les vivre. Surtout quand on a ce qu’il faut à la maison.
— Je sais, mais c’était tellement bon.
— On dirait que tu ne regrettes pas, alors que tout à l’heure tu étais presque hystérique.
— Tu sais, c’est compliqué, en même temps je suis heureuse d’avoir vécu l’un de mes fantasmes et de l’autre je suis effondrée de peur de perdre François.

Elle s’arrête et puis reprend d’un coup avec un je ne sais quoi dans les yeux.

— Toi, tu n’as pas de fantasmes ? Tu ne dis pas de temps en temps que tu aimerais, une fois dans ta vie, te lâcher et vivre une expérience différente ?
— Bien sûr, mais…
— Mais quoi ?
— Mais je ne peux pas. Ce n’est pas possible.
— À cause de Franck ? Tu m’as dit que vos ébats étaient sympas mais qu’ils manquaient de piquant. Et depuis tout à l’heure on a l’impression que tu es, excuse-moi l’expression, une mal baisée. Je suis sûre que tu meurs d’envie de faire comme moi.
— Je ne pourrais jamais vivre ...

... mes fantasmes, pas à cause ou même grâce à Franck, mais à cause de toi.
— À cause de moi ? Mais pourquoi ?
— Parce que je fantasme sur toi et ton mari

La réponse a fusé, je n’ai pas eu le temps de réfléchir. Marie me regarde sans rien dire. Puis elle se lève.

— Viens, on y va. On pose ta valise à l’hôtel et après on va se chercher un bon remontant.

Ce n’est pas du tout la réaction à laquelle je m’attendais. Je suis perdue et perplexe par rapport au comportement de Marie mais je me laisse guider comme un pantin. Nous voilà donc une heure plus tard à nouveau assises dans un bar. Mais cette fois, le bar est plus animé et notre breuvage beaucoup plus fort en alcool.

Après trois ou quatre shoots de tequila nous sommes toutes les deux beaucoup plus détendues. Marie reprend la discussion de tout à l’heure comme si nous ne l’avions jamais interrompue.

— Alors vas-y, raconte-moi ce qui te manque dans ta vie sexuelle. Et pas de langue de bois.
— Tout, il me manque tout. Franck est doux, attentionné, mais pas vraiment à l’écoute de mon plaisir et il ne faut pas que ça soit « déviant », comme il dit. Alors on fait toujours la même chose. J’ai besoin de piment, de changement. Je veux qu’on me maltraite, qu’on me domine, je veux me sentir femelle. Et surtout, je veux jouir !
— C’est pour ça que tu as pété les plombs tout à l’heure quand je t’ai raconté mon histoire ?
— Oui et non.
— Comment ça, oui et non ?
— Je te raconte mais avant ça on se remet une tournée, ça va ...