Le miroir aux alouettes (3)
Datte: 09/06/2020,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... temps. C’est pour cette raison qu’il ne passe plus à la maison. De plus il est correct, puisqu’il me l’a avoué et qu’il ne cherche pas à te revoir en douce.
— Et si c’était le cas ? S’il venait en dehors de ta présence ?
— Je te connais mon amour ! Tu ne me ferais jamais un petit dans le dos, tu es trop droite, trop... respectueuse...
— Humm ! Pourtant tu le mériterais. Mais pour mon info personnelle, qui des trois aurait bien voulu sucer les deux autres... Tu dois bien avoir une idée ! Vous n’alliez tout de même pas tirer le gage à la courte-paille.
— N’en parlons plus, puisque rien ne se fera... Tu veux que nous rentrions de suite ou que nous allions nous promener au bord de l’océan ?
— Encore une dernière question... pourquoi ne nous ont-ils pas invité à venir là où ils se trouvent ?
— Toujours pour la même raison. Marc est dans un mobil-home, dans un camping et ce n’est pas très discret comme baraque. Quant à son pote Luigi... il vit dans une résidence en centre-ville, avec sa mère.
— Sa mère ? Mais quel âge a-t-il ce type ?
— Il est dans notre tranche d’âge... je pense.
— Et bien ce n’est pas courant... un vieux garçon. Enfin, ça me le rendrait presque sympathique de savoir qu’il prend soin de sa maman.
— Comme tu dis mon ange. Alors où va-t-on dès que j’aurai payé... tu as une idée ?
— Et tu n’as pas proposé une solution de rechange, tel que je te connais, il serait curieux que tu n’y ait pas au moins songé ?
— Qu’est-ce que tu veux ...
... dire par là ?
— Réfléchi un peu... tu trouveras bien une solution adaptée à tes envies...
Je riais, tout en sachant qu’il savait déjà et même avant que j’en ai parlé de quoi il retournait. Il faisait mine de se creuser les méninges et finissait par me répondre au bout d’une minute ou deux ?
— Parce que tu aurais été d’accord pour ce plan de secours ?
— Pourquoi... « aurais été » ? Je le suis toujours si vous respectez le contrat... par contre pour Marc, même si j’aime bien sa façon de me « sauter » je ne saurai jamais courir deux lièvres à la fois. Et mon amour n’est pas extensible. Il ne va que vers un sale type qui m’entraîne sur un sentier pavé de coups tordus.
Nous avions ris de concert alors qu’il réglait l’addition. Le préposé à la caisse nous regardait d’un air soupçonneux, s’imaginant sans doute que nous nous moquions de lui. Bras dessus bras dessous nous faisions quelques pas en front d’océan. À cette heure tardive, seuls quelques rares badauds, des couples en majorité allaient comme nous sur ce remblai battu par le vent et la marée montante. Plus besoin de nous parler, plus surtout d’autres envies que celle d’emmêler nos doigts et d’aller dans la même direction. Jean le savait, j’en étais consciente et le fait d’introduire des partenaires de jeux n’incluait pas forcément les aimer... d’amour !
Nous étions en communion, en symbiose et rien n’était plus important que cela. Je sentais, savais, provoquais sans doute ces réunions qui me donnaient des ...