Le vieux qui lisait des histoires érotiques les yeux clos
Datte: 30/05/2020,
Catégories:
h,
fh,
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couple,
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bizarre,
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revede,
Masturbation
pénétratio,
attache,
délire,
Humour
Auteur: Olaf, Source: Revebebe
... mon aimée contre mes cuisses. Le rappel de l’effleurement de ses doigts fins sur mes tétons provoque un dernier spasme dans ma queue encore raide.
Cela n’empêche en rien l’inévitable effondrement. Dès que ma respiration se calme, que mon sexe dégonfle, le manque du corps de ma femme me broie, ma solitude redevient insupportable. Le temps n’y peut rien. Les maigres plaisirs que je me donne en rêvant d’elle me font plus de mal que de bien.
De mes yeux coulent maintenant des larmes aussi abondantes que la semence qui dégouline entre mes cuisses. Le subterfuge génital par lequel j’espère presque chaque jour pouvoir communier avec mon amour mort se transforme en piège douloureux. Plus puissant que l’orgasme que je viens de vivre, le souvenir de ses offrandes me crucifie.
Le goût répugnant de la déprime envahit ma bouche. L’intolérable lucidité qui a déjà noirci plus de trois cents de mes jours et de mes nuits redonne une tonalité lugubre à mon désespoir.
Un putain de camion fou a fracassé l’amour de ma vie un matin du printemps dernier. C’est sans appel, et à jamais.
Comment se relever d’un tel coup du sort lorsque, par-dessus tout, on apprend, au hasard d’un rapport d’autopsie, qu’une des roues a écrasé l’enfant qu’elle portait en son ventre ?
ooo000ooo
Débraillé comme trop souvent ces derniers temps, le cul à l’air, quelques derniers frémissements dans l’échine, je m’affale devant mon ordi, histoire de découvrir les insultes dont lesCriticons et quelques ...
... vaillantsCritipros s’abreuvent depuis quelques jours. Le site d’histoires érotiques qui a accueilli mes premiers textes part en sucette à cause de sagouins qui s’acharnent à y mettre le bordel. Et qui terrorisent les rares membres qui osent encore prendre la parole sur le forum, exprimer un avis un poil original, s’intéresser à l’essence même du site, autrement dit le cul, la baise et parfois un peu la tendresse, sous toutes ses formes et méformes.
J’ai un mauvais sentiment en constatant le peu de messages non lus dans ma boîte. Je ne peux retenir un hoquet d’horreur en découvrant la raison de ce calme inhabituel : Syringa a été découverte sans vie chez elle. Les légistes viennent d’emporter son corps ; ils penchent clairement pour une mort naturelle. Une mort due à une surcharge érotique mais néanmoins naturelle, qu’ils disent. Ils en veulent pour preuve le gode démesuré trouvé entre ses cuisses. L’enquête ne risque pas de s’enliser. Pour eux, c’est évident, elle a succombé à l’orgasme de trop.
Je n’arrive pas à réaliser ce qui se passe. Est-ce vraiment la ténébreuse Syringa, dont les textes et la toison couleur ébène agitaient mes sens, qui aurait été retrouvée chez elle, nue, sans vie ? Comment imaginer que cette femme chaleureuse qui alternait si bien tous les genres d’écriture, que cette auteure voluptueuse qui pouvait passer du plus élégant romantisme à l’étalage le plus cru de ses désirs intimes, n’écrirait plus aucune ligne ? Comment accepter que cette muse du ...