1. Le vieux qui lisait des histoires érotiques les yeux clos


    Datte: 30/05/2020, Catégories: h, fh, hplusag, couple, enceinte, bizarre, jardin, revede, Masturbation pénétratio, attache, délire, Humour Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... que c’est pour être mieux pincées par les doigts d’un autre que les pointes de ses seins se dressent.
    
    L’Autre, encore l’Autre, toujours l’Autre ! Cette femelle adulée, convoitée depuis si longtemps lui échappe plus encore à chaque nouveau texte. Rien d’étonnant à ce qu’il ait mis sur la tête et dans le ventre de Syringa une pression insupportable. Rien d’étonnant à ce qu’il ait trouvé les mots qui font souffrir, qui collent à la peau, qui salissent.
    
    Si Syringa et son amant n’ont pas perçu le danger assez tôt, leurs ébats pourraient en avoir subi quelques conséquences. Même pour des amants fusionnels, une infime perte de libido peut suffire à gripper une machine pourtant bien huilée de cyprine. De là à ce que le désir diminue, même passagèrement…
    
    Cela, je ne doute pas une seconde que Syringa n’accepterait pas de le supporter. « Plutôt mourir ! » avait-elle d’ailleurs écrit dans un de ses derniers textes. Des textes qui n’avaient rien à voir avec sa réalité, certes, mais quand même. Plutôt mourir. Mais pourquoi, Syringa ? Il y aurait eu tant d’autres choix possibles. Et surtout, pourquoi ce simulacre d’orgasme, cette mise en scène qui ne te correspond en rien ?
    
    J’ai naïvement envie de partager mes doutes et mon chagrin avec quelques membres du site avec qui je conversais en toute amitié avant l’invasion desCriticons. Je formule sur le forum de discussion l’hypothèse que la jeune femme ne soit pas morte naturellement, mais de chagrin, de désespoir. Morte à cause ...
    ... d’un trop-plein deCriticons bouchant son horizon orgasmique. Morte à cause d’une trop grande fêlure que ces répugnants personnages seraient arrivés à provoquer dans son intime. Morte à cause de leurs sarabandes obscènes qui ont fait perdre à la jeune femme le goût du bonheur et du plaisir.
    
    Mal m’en prend. Ou plutôt, bien m’en prend, tant je touche juste. L’hypothèse d’un suicide littéraire fait mouche. Quelques messages de membres férus d’informatique confirment la possibilité que Syringa soit morte en apparence, mais sans réelles conséquences physiques pour elle. Une mort publique, mais uniquement virtuelle. Cette manière de protéger sa personnalité de la malfaisance d’internautes trop puissants, infiltrés dans la majorité des médias sociaux, serait administrativement possible depuis quelque temps. Ça bouleverse le quotidien et les proches en prennent plein les dents, mais ce serait parfois la seule solution pour échapper à une vindicte cybernétique.
    
    La réaction de Minorchis est fulgurante : il souffre comme une bête d’avoir été démasqué et veut ma mort. Non pas ma mort littéraire, cette fois, mais ma vraie mort. Un face-à-face à l’ancienne, dans une clairière, au petit matin.
    
    En une fraction de seconde, il obtient du modérateur en chef le retrait des messages exprimant mes doutes sur la mort naturelle de Syringa. Puis, pendant le reste de la seconde à disposition, il sort la grosse artillerie et fixe les fronts. C’est le soufflet qui rend le duel incontournable, qui ...
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