1. Histoires de cocus (extra)ordinaires (7)


    Datte: 07/04/2018, Catégories: Gay Auteur: yannlakeu, Source: Xstory

    ... cul tout blanc, ruisselaient à la lumière du soleil. Les jeux étaient prétextes à se caresser en s’effleurant, à s’enlacer, à s’échanger même de petits bisous qu’ils croyaient discrets. Ces gars étaient amoureux l’un de l’autre. Je compris que j’avais perdu mon mari. J’étais bien prête de pleurer, mais je voulus rester forte devant Julie.
    
    Tout à coup, ils s’aperçurent de notre présence. Il y eut un gros moment de gêne. Mon regard accusateur aurait dû les foudroyer. Mais le sergent y mit fin en ressautant sur mon mari. Ils reprirent leurs jeux sans se soucier de nous.
    
    — Venez, dis-je à Julie.
    
    Je la fis monter dans la voiture et l’emmenai sur la falaise. Nous y étions seules ou presque pour parler. Elle me raconta comment son mari la trompait avec le mien et comment elle l’avait appris, sans pouvoir rien dire tellement elle lui était soumise. Elle expliqua que le colonel avait parlé et que la demande de mutation venait de moi. C’est là qu’ils comprirent que je savais ou, du moins que je me doutais. Ils m’en voulurent à mort.
    
    — Vous n’avez jamais songé à divorcer ?
    
    — Je suis seule, sans emploi et puis j’ai peur de sa réaction.
    
    — A deux, nous serions plus fortes.
    
    Nous fîmes des plans. La soirée avançait. Je proposai d’aller au restaurant. Nous ne pouvions décemment pas y aller comme cela. Il fallait nous rafraîchir.
    
    Les hommes nous laissèrent y aller seules.
    
    Nous passâmes une assez bonne soirée paradoxalement. Le fait de pouvoir parler, de trouver ...
    ... quelqu’un qui puise nous comprendre, nous soulagea et nous bûmes plus que de raison. Les contrôles d’alcoolémie étaient moins à craindre à l’époque.
    
    Devenues amies, notre plan était établi. Nous demanderions le divorce et je m’établirai à mon propre compte en trouvant un emploi à Julie.
    
    Quand nous revînmes, tous dormaient.
    
    Je me couchai à côté de mon mari, nu et en sueur.
    
    Vers quatre heures, je me réveillai, la bouche un peu pâteuse et un léger mal de tête. Dans la cuisine, je retrouvai Julie.
    
    — Il n’est plus dans mon lit.
    
    — Le mien non plus.
    
    Un rapide tour nous permit de les découvrir, dans une des chambres d’amis, celle avec la grande penderie couverte d’un miroir. La porte ferme mal et ne grince pas. Je la poussai.
    
    Depuis combien de temps étaient-ils là ? Une forte odeur de transpiration s’exhalait de la chambre.
    
    Afin de pouvoir profiter de leur image dans la vitre, ils avaient allumé une lampe de chevet. Ils étaient bien trop occupés pour nous voir.
    
    Vidane était allongé sur mon mari et donnait lentement de grands coups de reins qui, à chaque fois, arrachaient un gémissement à mon homme. L’actif murmurait des propos à peine audibles.
    
    — Tu la sens, tu aimes.
    
    — Oui, enfonce, détruis-moi le cul.
    
    — Tu m’as manqué mon capitaine. T’as vu comment mon gland est dur pour toi ? Tu le sens mon nœud ?
    
    — Toi aussi tu m’as manqué;
    
    Et il se mit à chanter un refrain paillard : "A r’nifle un peu le bout de mon nœud, ça sent y pas la vieille charogne, ...