La rencontre - Histoires de Sexe

La rencontre

... plus débridé, lorsqu’on ne maîtrise pas parfaitement ses émotions.

Un dernier regard jeté sur la femme avant de m’éclipser dans la cuisine me permet de distinguer sur elle les secousses caractéristiques de l’explosion finale. Elle devrait conclure prochainement. En attendant, je me sers une tasse de café. J’essaie un instant de me concentrer sur le travail que j’ai à accomplir cet après-midi. Pourtant, même sans écouter ce qu’elle fait, je ne peux manquer d’entendre enfin une courte série de râles, caractéristiques d’un feu d’artifice orgasmique.

Après cela, plus rien ne bouge dans la pièce à côté. J’en profite pour déguster mon breuvage avec sérénité, en me demandant si elle ne va pas se rhabiller, le rouge de la honte au front, et s’enfuir sans demander son reste.

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La voir apparaître nue dans l’encadrement de la porte me rassure. Petite, les cheveux châtains clairs, elle s’arrête sur le seuil, visiblement embarrassée. Par l’échancrure de sa robe, je peux admirer son corps qu’un reste de pudeur lui fait maladroitement couvrir de ses mains. Après un instant d’hésitation, voyant que je ne me prépare pas à me jeter sur elle, elle se détend et vient vers moi la main tendue, ses seins frémissant à chaque pas.

— Je suis terriblement gênée, je…, ce n’est vraiment pas…
— Vous n’avez rien à expliquer. Ma porte est ouverte à qui veut la pousser, et chacun fait chez moi comme bon lui semble. Je vous sers quelque chose à boire ?
— Une tasse de lait, je veux ...

... bien.
— Vous faites la route ? Votre mec vous a laissé en rade avec une grosse envie de câlins au fond du ventre ?
— Non, c’est justement ce qui me trouble, je marche seule. En traversant le village, quelque chose m’a attiré dans votre maison. Quelque chose d’impérieux, qui m’empêchait de continuer. Je suis entrée, j’ai passé d’une pièce à l’autre pour voir s’il y a avait quelqu’un…
— … Et vous m’avez vu dans ma chambre, dans un état d’érection avancée !
— C’est même la première chose que j’ai vue de vous depuis le seuil de votre chambre à coucher. Je suis désolée, mais la porte était ouverte. Vous étiez si beau, votre corps irradiait si fort le désir de celle dont vous deviez rêver, ça a été comme un coup de poing dans le ventre. Je n’ai pas pu résister… vous m’en voulez ?

Avant que je n’aie le temps de lui répondre, elle vient s’asseoir sur mes cuisses. Je sens sa chaleur contre ma peau, je distingue ses seins à quelques centimètres de ma bouche, il y a son odeur aussi, et le son de sa voix tout près de mon oreille. Je me retiens de poser mes mains sur elle. Si je la touche, je vais perdre pied et j’ai l’impression que ce n’est pas ce qu’il nous faut à l’instant. À vrai dire, je ne suis pas sûr qu’elle soit prête à s’offrir maintenant, que l’envie qui doit encore tarauder son ventre me soit vraiment destinée. J’aimerais d’abord la découvrir, peut-être pourrions-nous vivre quelque chose de très beau, si nous nous en laissons le temps.

Elle sens ma crispation, prend ...