1. La rencontre


    Datte: 23/05/2020, Catégories: f, fh, fhh, inconnu, religion, voyage, amour, cérébral, revede, Masturbation pénétratio, init, mélo, délire, initiatiq, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    Je ne ferme jamais ma porte à clef. Je sais, c’est une mauvaise habitude, mais elle me vient de mes années de jeunesse, passées à bourlinguer et à dormir là où je trouvais de quoi poser mon sac. Après avoir maintes fois profité d’une maison laissée ouverte par son propriétaire, il me semble normal de rendre la pareille à quelqu’un de passage. D’autant que j’habite tout près de Saint Guilhem le Désert, sur le Chemin de Compostelle. Les âmes en peine et les corps épuisés à qui offrir l’hospitalité ne manquent donc pas. Je trouve sympathique de pouvoir ainsi rencontrer des gens nouveaux, passer un moment en leur compagnie, sans contrainte.
    
    J’ai bien sûr vécu quelques déconvenues, à cause de sagouins qui ont cru malin de profiter de ma confiance et de repartir en douce après m’avoir piqué quelque objet ou un peu de fric. Au début, je me suis énervé, puis je me suis dit que mes vraies richesses n’avaient aucune valeur marchande et que personne ne pouvait me les prendre. Dès lors, autant continuer à les faire fructifier en partageant ce qui est dans mon cœur, en échange de quelques tranches de vie et d’un sourire reconnaissant. Le reste n’a pas vraiment d’importance.
    
    A part ma sieste, rituel sacré dont rien ne peut me détourner depuis que j’en ai découvert les bienfaits. Dès la fin du repas de midi, je me déshabille et m’allonge à même le sol, en été, ou sur un divan, en hiver. Qu’il fasse chaud ou froid, ma carcasse s’adapte à la température ambiante et se fait rapidement ...
    ... oublier. Je plonge dans un profond sommeil, musarde une vingtaine de minutes dans les sphères secrètes de mon subconscient, puis reviens à la réalité, régénéré. C’est un vrai régal de se remettre au travail avec une énergie pareille.
    
    Sauf le 28 mai dernier, où j’ai été tiré du sommeil bien avant l’heure prévue par mon horloge interne. J’ai d’abord perçu un bruit régulier, pareil au couinement d’une machine mal huilée, qui semblait provenir de la pièce à côté de celle où je m’étais endormi. Encore à moitié dans les vapes, j’ai tenté de résister et de reprendre le cours de mes rêves. Peine perdue, le bruit ne faiblissait pas. En outre, aucune machine n’était sensée fonctionner à cet endroit. Je tendis donc l’oreille, et crus percevoir quelque chose d’humain dans ce bruit, comme un sanglot, ou un soupir de souffrance retenue. Quelqu’un se serait-il réfugié chez moi, qui se sentirait mal ou aurait besoin d’aide ? Sans me douter de ce qui m’attendait, je me levai d’un bond et déboulai dans le salon, nu comme un vers.
    
    ooo000ooo
    
    Là, surprise, je découvre en face de moi, enfin plus exactement sous mes yeux, un gars et une fille allongés par terre, qui copulent avec une joyeuse insouciance. Les sacs à dos sont jetés dans un coin de la pièce, leurs habits jonchent le sol, en témoignage de leur impatience à consommer leur union. L’homme ne laisse voir que son dos et ses fesses, qui montent et descendent vigoureusement au rythme de son plaisir croissant. La femme, couverte par son ...
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