Evolutions (15) - Histoires de Sexe

Evolutions (15)

... fais un sourire, qu’elle me rend timidement, et dans ses yeux je vois à présent de la joie. À moins bien entendu que mon imagination me joue des tours, et que tout cela ne soit qu’une affabulation de ma part. Mais bon, on verra bien. Après tout, nous ne sortons ensemble que depuis deux jours, et nous n’avons même pas encore discuté de l’éventualité de vivre ensemble...

C’est finalement Marc, à qui notre petit échange silencieux n’a pas échappé, qui met un terme à cette discussion :

— C’est sûr qu’ils se sont bien trouvés, vu qu’ils n’ont pas besoin d’ouvrir la bouche pour se parler. Au point qu’on se sentirait presque de trop.

Je lui réponds, cette fois, amusé :

— Si tu t’ennuies, tu peux toujours aller cuire la paëlla.

Tout le monde éclate de rire et je me lève pour m’en occuper, étant donné que comme l’a justement fait remarquer Alice à Charlène, c’est à moi de m’y coller.

Je vais dans la cuisine pour passer un tablier propre, enfin presque puisque c’est celui que portait mon petit bout de femme un peu plus tôt, et je ressors ensuite avec une grosse poêle, dont je me sers uniquement sur le barbecue. Bien entendu, je commence par y mettre de l’huile une fois qu’elle est sur le feu, puis du riz de manière qu’il rissole, ainsi que bien entendu du sel. J’ajouterai ensuite les autres ingrédients, en fonction de leurs temps de cuisson.

Marc est venu me rejoindre, laissant nos femmes seules à table, et il me demande :

— Besoin d’un coup de main, ...

... Roméo ?

— Pas vraiment, il me faut juste remuer de temps en temps pour éviter que le riz brûle. Mais si tu veux te rendre utile, tu peux toujours nous servir l’apéro.

Bien entendu, il est d’accord pour le faire, par conséquent il se renseigne pour savoir ce que chacun veut boire, et étant donné que nous nous sommes tous décidés pour du vin blanc, mon ami me pose une autre question :

— Tu laisses toujours une bouteille d’Alsace au frais ?

— Évidemment, puisque si on le sort directement de la cave il n’est pas à la bonne température. Mais tu devras quand même aller en chercher une autre, dans le but de remplacer celle que tu vas prendre dans le frigo. Et tu en profiteras pour ramener du Nuit-Saint-Georges.

— Tu as l’intention de nous soûler ?

— Sûrement pas. Tu dis déjà bien assez de conneries comme ça.

— Merci pour le compliment.

Puis il entre dans la cuisine, absolument pas vexé, étant donné qu’il me connaît assez pour savoir que je plaisantais. Il revient une dizaine de minutes plus tard, en portant un plateau sur lequel sont disposés une bouteille de pinot gris, quatre verres et des coupelles, dans lesquelles il a mis des amuse-gueules.

C’est à ce moment-là, que mon petit bout de femme se décide à aller chercher mon appareil-photo, et qu’elle se met à faire des clichés de moi en train de cuisiner. Ensuite, elle prend Marc et Charlène, après leur avoir demandé la permission, et lorsqu’elle a terminé notre amie prend la relève, avec son propre appareil qui est ...