Evolutions (15) - Histoires de Sexe

Evolutions (15)

ÉVOLUTION

Avis aux lecteurs : Le texte qui suit est sorti de mon imagination fantasmatique. Toute ressemblance avec des faits réels et (ou) des personnes existantes ne serait que pure coïncidence.

Chapitre 15 : Paëlla au feu de bois.

Je n’ai effectivement pas dit à Alice que Dorine est une très belle personne, non pas que j’ai voulu le lui cacher, mais parce que le corps de la jeune masseuse était une partie de son fonds de commerce, je pensais qu’elle l’avait compris. Cela ne m’empêche pas de me sentir penaud, même si je constate que cette fois encore, il n’y a aucune trace de jalousie sur le visage de mon petit bout de femme, qui regarde toujours les photos défiler sur l’ordinateur. Charlène et Marc quant à eux sont amusés par la situation, et c’est ce dernier qui me demande sur un ton goguenard :

— Alors, comme ça, tu lui a parlé de Dorine ?

— Bien entendu, puisqu’elle fait partie de mes amis. Vous n’êtes pas si nombreux.

— En effet, car il n’est pas facile de se lier à quelqu’un, qui la plupart du temps est silencieux comme une pierre tombale.

Je me défends aussitôt :

— N’essaie pas de me faire passer pour un demeuré ! C’est juste parce je trouve que dire des banalités pour meubler le silence est complètement ridicule. Tout comme je pense que baratiner les gens pour leur faire prendre des vessies pour des lanternes, c’est malhonnête. Et tu es bien placé pour savoir qu’au boulot, je l’ouvre plus souvent qu’à mon tour !

— Ce n’est pas la peine de ...

... t’énerver. Nous, on t’aime comme tu es.

Alice a haussé un sourcil en m’entendant élever la voix, et elle intervient en rougissant légèrement :

— Moi je préfère avoir un homme qui se tait, plutôt que de l’entendre parler dans le vide. Parce que quand on se trouve bien avec quelqu’un, on n’a pas besoin de blabla pour communiquer.

— Alors vous vous êtes bien trouvés, et si vous faites un petit ensemble, il faudra juste espérer qu’il ne sera pas muet.

C’est Charlène qui vient de tenter de conclure cette conversation avec une pointe d’humour, ce qui est courageux de sa part, étant donné qu’avec Marc ils ont découvert il y a quelques années qu’elle est stérile. Au départ, ils avaient des doutes, pour ce qui était de savoir lequel d’entre eux ne pouvait pas procréer, et ils m’ont alors proposé d’être le géniteur de l’enfant qu’ils souhaitaient. Ce que j’avais accepté, uniquement pour leur faire plaisir. Malheureusement pour eux, le sort l’a désignée elle, comme étant dans l’incapacité d’en avoir un, et jamais ils ne se sont résolus à adopter.

Mais l’éventualité qu’avec Alice nous puissions avoir un petit, n’a pas échappé à cette dernière, puisqu’elle me regarde à présent avec au fond du regard, ce que je soupçonne être de l’espoir. Il est vrai que contrairement à moi elle est encore jeune, et bien que je pense être à présent trop vieux pour pouponner, je prends immédiatement une résolution : si c’est vraiment ce qu’elle veut, il en sera ainsi. Par conséquent, je lui ...