1. Diabolique innocence


    Datte: 19/05/2020, Catégories: fh, hplusag, jeunes, vacances, bateau, collection, cérébral, init, confession, Auteur: Toubab_7, Source: Revebebe

    ... Arnaud, son père, je le trouve charmant. Taille moyenne, assez svelte, il a tout du vieux quadra qui prend soin de lui et de son apparence. Pour moi, un bel homme sympathique. Pour Delphine, un papa-poule envahissant. D’ailleurs, nous avons dû prendre un appartement avec trois chambres car, toutes les quinzaines, il passe trois jours en ville pour son travail et dort chez nous.
    
    C’est après les vacances de février que je commence à nourrir certaines ambitions à son encontre. Bien sûr, il me plaît un peu mais c’est surtout mon amie qui attise en moi le désir de son père. « Depuis son divorce, il est chiant, c’est pas possible. Pendant les vacances, il ne m’a pas lâchée d’une semelle. Si je fais la gueule, il est encore plus sur mon dos, pensant que ça m’aiderait à retrouver le moral. Et si je suis souriante et agréable, il est encore plus sur mon dos pour ne rater aucun de ces bons moments avec sa fille. Je ne sais plus quoi faire… Et dire que je vais devoir le supporter tout le mois de juillet, coincée avec lui sur son bateau… J’espère que, d’ici là, il va se trouver une copine parce que… marre, marre, marre ! »
    
    À partir de là, un tas d’images se forment dans mon esprit. Je vois Arnaud, plus grand et plus beau, sur mon dos, très attentionné, sur un bateau…
    
    Aussi, je fais en sorte d’être plus présente lorsqu’il est à l’appartement. Je sais qu’il m’apprécie. Il faut qu’il me désire. Alors je minaude, je joue à l’ingénue admirative devant son assurance, son expérience, ...
    ... je le valorise… Discrètement mais sûrement, je sens son regard sur moi changer. Il me semble même qu’il recherche ma compagnie. Il est hésitant, se demandant sans doute comment faire pour créer une brèche dans mon voile de timidité. Pour l’encourager, je lui adresse des signes indirects. Par exemple, les matins où je sais qu’il va prendre sa douche après moi, j’oublie bien volontairement mes sous-vêtements dans un coin de la salle de bain, des sous-vêtements choisis avec un soin tout coquin.
    
    Fin mai, tout s’accélère. Delphine est en stage à Paris pour un mois et nous allons donc passer deux fins de semaine seuls. Dès le premier soir, je note qu’il a lancé l’opération séduction : il est très prévenant, me demande de le tutoyer, me fait remarquer plusieurs fois qu’il n’est pas si vieux… Le lendemain, au cours du repas, il me demande mon avis sur Delphine, sur ce qui fait que ses rapports avec elle sont si conflictuels. J’essaie de lui faire comprendre qu’il est trop présent, que c’est une jeune femme et qu’elle a besoin d’indépendance, de liberté… Il comprend bien mais il lui est difficile de voir Delphine autrement que comme sa petite fille. Je m’insurge : à notre âge, nous ne sommes plus des petites filles ! Il se reprend : c’est différent avec moi car il me considère comme une adulte, comme une femme. Exactement ce que j’attendais pour qu’on se découvre un peu.
    
    Je me dévalorise, soulignant ma timidité et ma jeunesse, pour qu’il construise mon piédestal. Je m’attache à ...
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