L'abricot magique II
Datte: 18/05/2020,
Catégories:
fh,
couple,
amour,
fdomine,
Auteur: Like a Princess, Source: Revebebe
... limite de sa fente cachée entre ses jambes, humant le parfum délicat que la nuit y avait déposé. Elle savourait ses sensations en ronronnant lorsqu’il osa lui dire :
— Princesse, c’est bizarre, je ne reconnais pas complètement ton odeur.
— Comment, tu ne reconnais pas le parfum de ta Princesse ?
— Ben, je ne sais pas si c’est l’absence de poils, mais c’est différent…
— Tu préférais avec les poils ?
— Je ne sais pas, c’est merveilleux aussi, mais c’est différent, je ne sais pas comment expliquer.
— Stop alors, dit-elle avec colère. Lève-toi et va préparer le petit-déjeuner. Je te fais l’immense honneur de m’épiler pour toi et monsieur fait la fine bouche. C’est vraiment donner de la confiture à des cochons, à un cochon. Allez, file !
Ni la Princesse ni lui n’évoquèrent à nouveau le sujet. C’était un dimanche de soldes, tous les magasins étaient ouverts et elle le tira, lui qui est agoraphobe, dans un rallye sans répit dont les étapes étaient des échoppes bondées de clientes hystériques ou des grands magasins où la chaleur avait de quoi faire défaillir. Elle alternait entre complicité féminine et autorité arbitraire. Complicité lorsqu’elle l’entraînait dans des cabines d’essayage pour passer dix vêtements différents, lui demandant son avis, discutant de la qualité du tissu, de sa froissabilité, de sa température de lavage ou de quelle sorte de chaussures s’assortirait le mieux. Et puis soudain elle lui saisissait violemment l’entrejambes, lui promettait mille ...
... tortures pour n’avoir pas correctement suivi sa conversation ou avoir regardé une autre femme, les salons d’essayage étant, il est vrai, d’une tentation absolue, en ces périodes de forte fréquentation qui poussait chacune à se déshabiller à peu près n’importe où. Lors de ces crises d’autorité soudaine, ses yeux lançaient des éclairs, elle secouait frénétiquement la clé en lui rappelant devant tout le monde quel était son pouvoir.
Après un repas avalé sur le pouce dans la cafétéria des Galeries-Lafayette, l’après-midi fut tout autant rempli, tant et si bien qu’ils étaient tous deux épuisés en rentrant vers cinq heures. Elle monta quatre à quatre les escaliers menant à l’appartement, lui suivant avec peine en ahanant, portant six sacs de six magasins différents, outre la lourde besace qui lui tenait lieu de sac à main qu’elle lui avait collé en bandoulière en sus du reste. Elle s’effondra dans son canapé fétiche, retirant chacune de ses bottines avec l’autre pied, les laissant en vrac sur le tapis, lui demandant dans le même temps de les ramasser pour les ranger, de lui faire un massage des pieds, de préparer son thé, un Jasmin impérial infusé une minute et demie, de ranger ces sacs qui traînent partout…
Pendant qu’il s’affairait à genoux sur le tapis en lui procurant un massage de la plante des pieds qui la remplissait d’aise, elle songeait à leur relation. Le moment qu’ils vivaient ne pouvait pas durer éternellement, même si elle prenait un plaisir de plus en plus grand à ces ...