1. Madame la substitute.


    Datte: 06/04/2018, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Clar, Source: Hds

    La substitute
    
    « Mademoiselle de Villedieu, pouvez-vous venir dans mon bureau ? »
    
    « Bien monsieur le Procureur Général, j’arrive tout de suite »
    
    Deux minutes plus tard, je frappais et après y avoir été invitée, je poussais le battant de la lourde porte. Gérard Duclouet, le Procureur Général était assis derrière son bureau, l’air aussi austère qu’à l’accoutumée. « Prenez place Mademoiselle de Villedieu. Je serai bref et j’irai droit au but. Le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice nous saisissent d’une affaire plutôt sensible. Il semblerait qu’il existe un trafic à l’intérieur du Centre Pénitentiaire de Gradignan. Ce trafic, dont on ignore la nature, bénéficierait de complicité de personnes haut placées. Comme vous êtes arrivée ici il y a moins de trois mois et que vous n’êtes pas connue, je vous désigne pour diriger l’enquête. Voici le dossier qui nous a été transmis par Paris. Bonne chance. »
    
    Je récupérais un dossier peu volumineux, contenant toutefois une clé USB. De retour dans mon bureau, je demandai à la secrétaire qu’on ne me dérange pas et entrepris d’étudier le dossier. Je n’y appris pas grand-chose. Un détenu souhaitait rencontrer le procureur général pour lui faire part de faits graves se déroulant la nuit à la prison. Il n’avait obtenu qu’un rendez-vous avec le substitut, mais il avait été retrouvé mort dans sa cellule le matin même. L’autopsie n’avait rien révélé. Bordeaux avait classé le dossier, mais le ministère avait décidé de poursuivre ...
    ... l’enquête. La clé USB comprenait plusieurs dossiers. L’un deux concernait la liste du personnel travaillant la nuit, un autre des noms d’élus, de notables. Le dernier un tableau indiquant des sommes sans aucune explication.
    
    Je fis défiler la liste du personnel et mon attention fut attiré par un dénommé David Chezeau. En cliquant sur le nom, apparut son historique. Il s’agissait bel et bien du gardien de prison à qui j’avais tiré une sacrée épine du pied quatre ans auparavant. En consultant la photo, je constatais qu’il n’avait pas changé. Le dossier mentionnait son numéro de téléphone. Je le notais dans le répertoire de mon téléphone afin de l’appeler en début d’après-midi.
    
    Il y a quatre ans, j’avais vingt-huit ans et j’étais substitute du procureur de la République à Evry dans l’Essonne. C’était mon premier poste. J’étais réputée pour être brillante et travailleuse. En plus, mon physique avantageux, cheveux auburn, un mètres soixante-huit pour cinquante-deux kilos, des seins petits mais mignon, des petites fesses et des yeux verts faisaient naitre bien des compliments. Célibataire, je m’étais inventée un ami afin que mes collègues me fichent la paix.
    
    Il y a quatre ans, David Chezeau travaillait à Fleury Mérogis. Dans son unité, un détenu s’était pendu dans sa cellule et n’avait été découvert que trop tardivement pour pouvoir être réanimé. L’enquête avait déterminé que David Chezeau n’avait pas été vu à son poste au moment des faits. Il risquait sa place. Le rapport ...
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