1. Le choix de Brumaire


    Datte: 10/05/2020, Catégories: fh, extracon, pénétratio, fsodo, historique, Humour historiqu, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... silencieusement, puis je pars visiter les jardins anglais, ça me détendra, et ça me permettra de mieux cogiter à ce nouvel élément qui est en train de se greffer à mon éventail de possibilités et d’opportunités.
    
    Mon petit doigt me dit que, prochainement, Pierre Dartogny ne me refusera pas beaucoup de choses…
    
    Faire d’une pierre deux coups, c’est un joli proverbe. Et ça peut aussi devenir une réalité, si toute ma machinerie se déroule telle que je le prévois et que je le souhaite. J’espère qu’il n’y aura point de grain de sable qui grippera les rouages.
    
    J’ai demandé à Pierre Dartogny de me fournir un carrosse, pas trop usagé mais à sacrifier. Il m’a alors regardé d’un air étrange, mais le lendemain, j’avais devant ma porte ce que je lui avais demandé. Puis j’ai fait décorer le véhicule aux couleurs de la nation et donc de l’Assemblée, avec un bel aménagement interne de haut confort.
    
    Dartogny s’est même offert le luxe de convier ma maîtresse à venir faire un petit tour dedans. Une bonne heure plus tard, Elsie m’est revenue toute décoiffée.
    
    Puis, lors d’une belle cérémonie très patriotique, ce carrosse fut offert aux représentants qui en prirent possession tout de suite. J’ai même eu droit à un double remerciement, sincère de surcroît. Durant les jours suivants, Loberger et Puissadin se sont pavanés dans toute la contrée avec leur nouveau jouet qu’ils appréciaient hautement.
    
    Quelques jours après la cérémonie, le citoyen Dartogny vint me voir en privé dans mon ...
    ... bureau :
    
    — Et maintenant, il se passe quoi ?
    — Il ne se passe rien.
    — Mais… mais pourquoi ce somptueux carrosse ?
    — Pour les endormir… dans un premier temps.
    — Et dans un second temps ?
    — Qui peut savoir !
    
    Dartogny avait compris qu’il n’en saurait pas plus. De surcroît, Elsie venait de rentrer dans mon bureau, et il se fit un plaisir de la courtiser (rapidement) puis de la lutiner (longuement) sous mon nez. Un carrosse pour les uns, une femme pour les autres, c’est aussi simple que ça.
    
    Puis ce que je redoutais est arrivé. Comme depuis un certain temps j’avais mis discrètement en place un réseau, et plus précisément une petite équipe, celle-ci a réussi à intercepter un ordre de mission nominatif et destiné aux commissaires, hélas, trop clair et net : le pouvoir effectif de juger et de condamner, sans devoir passer par les hautes instances. Prestement, j’ai fait disparaître le document, comptant sur la lenteur de l’administration et des communications. Mais je ne fais que retarder au mieux l’échéance de deux décades environ. Peut-être un peu plus, en rusant.
    
    Que faut-il que je fasse ? Que j’attende encore un peu, ou que je passe à l’action ?
    
    Au final, je n’ai que trois solutions. Ou bien je collabore, mais ça me répugne. Ou bien je me débarrasse de ces importuns, mais la Convention ne va pas apprécier, sauf si ça ressemble bien à un accident, mais gare à la relève, ce qui ne fait que reporter le problème. Ou bien, dernière option, je quitte la France, avec ma ...
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