1. Le choix de Brumaire


    Datte: 10/05/2020, Catégories: fh, extracon, pénétratio, fsodo, historique, Humour historiqu, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... maîtresse, solution de facilité, mais ce serait lâche.
    
    Bref, ce n’est pas évident, sans parler des à-côtés…
    
    En effet, ce soir, maintenant, alors que nous sommes au lit, Elsie vient de me confier que son nouvel amant voulait ne l’avoir que pour lui, et qu’il cherchait à briser notre couple :
    
    — Pierre est souvent amusant, mais là, il devient lassant…
    — Vous lasseriez-vous déjà de votre nouveau jouet ?
    — C’est un bel homme, fort, puissant, mais borné. Et très possessif ! Je crains qu’il fasse un jour une grosse bêtise envers sa douce femme qui est bonne comme le pain et qui ne mérite pas qu’on lui fasse du mal.
    — Vous êtes en train de me dire que Dartogny pourrait l’occire ?
    
    Légèrement tremblante, elle se blottit un peu plus contre moi :
    
    — Franchement, je le crains ! Cet homme est un passionné, un passionnel, un fou même ! À l’entendre, il voudrait me prouver sa passion en ravageant la terre entière s’il le fallait ! C’est dire ! Souvent, dans la bouche des hommes, ce ne sont que des mots dus à l’égarement des sens, mais je crains beaucoup que Pierre ne mette ses dires à exécution.
    — Vous n’exagérez pas un peu, ma douce Elsie ?
    — Je le voudrais bien ! Mais il faut entendre ce qu’il dit de vous ! Pour faire simple, vous êtes un obstacle entre lui et moi. Mêmes les commissaires sont au second plan.
    
    En effet, j’ai connu meilleure nouvelle. Si j’ai fait alliance avec cet homme, c’est pour contrer ces fichus commissaires, mais certainement pas pour qu’il tente ...
    ... de m’éliminer afin de prendre ma place auprès de ma maîtresse. C’est une situation à laquelle je n’avais pas songé…
    
    Après un gros soupir, je lève les yeux vers le plafond tout en répondant d’une voix chagrinée :
    
    — Ah oui… ça peut devenir gênant…
    — Et je m’en voudrais beaucoup de vous perdre, voyez-vous…
    — Je vous sais fort gré de cet aveu, mais rassurez-vous, ma douce amie, il n’entre pas dans mes projets de vous perdre, et pour moi-même, de perdre la vie. Mais rassurez-vous, le dénouement approche.
    
    Sans ouvrir la bouche, elle me regarde assez étonnée. Je continue :
    
    — Pour changer de sujet, vos deux amies sont toujours à Londres en train de faire la joie des expatriés et aussi des natifs ?
    — Exactement ! Et elles rattrapent au centuple le temps perdu dans les geôles françaises. Elles vous remercient et moi aussi… pour mon sacrifice !
    — Douloureux sacrifice !
    
    Mutine, elle s’exclame :
    
    — Ah oui ! Elles m’incitent même à les rejoindre là-bas. Si je les avais écoutées, peut-être aurais-je été ce soir dans le lit d’un lord anglais fabuleusement riche…
    — Désolé de ne pas avoir de particule, ni d’être anglais…
    — Je le regrette fortement, mon cher ami. Mais vous savez compenser autrement et largement. Pendant que j’y songe, je constate que vous venez de noyer le poisson : vous ne m’avez toujours pas dit en quoi consiste votre dénouement.
    
    Pour toute réponse, je me jette sur elle. Elle rit. Nous avons fait l’amour, plusieurs fois ; j’adore sa délicieuse voix ...
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