Le choix de Brumaire
Datte: 10/05/2020,
Catégories:
fh,
extracon,
pénétratio,
fsodo,
historique,
Humour
historiqu,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... point dit que, qu’à défaut de ma chère Elsie, vous eussiez aimé avoir une de ses amies comme compagne ?
— Euh si…
Comme ses jambes le trahissent, mon hôte s’assied à nouveau. Amusée, ma maîtresse se penche légèrement sur ce pauvre Dartogny en sueur :
— Souhaitez-vous franchir le gué ? Oui, je pense avoir quelques bonnes amies dans mes relations.
— Ah… euh… je…
Puis brusquement, elle se redresse, me regardant :
— Attendez… vous avez bien dit « à défaut » de ma chère Elsie ?
— C’est bien ce que j’ai dit, et c’est bien ce que j’ai cru comprendre de Pierre, notre visiteur.
Mon visiteur ne sait plus où se mettre. Égayée, elle se penche à nouveau sur notre invité qui est rouge comme une pivoine :
— C’est flatteur, mon cher Pierre. Merci.
Celui-ci rougit encore plus devant le décolleté que ma compagne lui offre. Et je sais pertinemment que ce n’est pas un effet du hasard, ma chère maîtresse s’y entend très bien sur ce sujet ! D’ailleurs, je connais ses états de service avant qu’elle ne fut envoyée en prison. Et je les connais d’autant mieux que j’en bénéficie depuis quelques mois !
Elsie me consulte du regard, je lui réponds muettement qu’elle peut y aller de bon cœur si ça lui chante. Après en avoir parlé, il y a quelques mois, nous sommes convenus d’une sorte de langage muet pour certaines occasions. Je sais très bien que ma maîtresse ne déteste pas batifoler ci et là, mais qu’elle me reste attachée prioritairement. J’ai bien vu dans son regard ...
... que Pierre était un morceau auquel elle souhaitait goûter un peu.
Rassurée par ma réponse silencieuse, elle s’assied carrément sur les genoux de mon visiteur qui n’en demandait pas tant. Décidément, elle a peut-être une allure ingénue, mais elle en est encore plus dangereuse ! Et ça, je le sais fort bien.
— Madame !
— Allons, allons, mon petit Pierre, n’avez-vous pas dit m’avoir en tant qu’amie ?
— Euh… si…
Mon visiteur ne sait plus sur quel pied danser. Encore heureux qu’il soit assis. Il me jette des coups d’œil inquiets ; moi, je me contente de sourire et d’assister à la suite des événements. Notre belle tentatrice comprend vite qu’il va falloir aider un peu les circonstances :
— Et que je sois sur vos genoux vous déplaît ?
— A-absolument pas… mais… c’est soudain…
— En ces temps troublés, ne faut-il pas savoir capturer la bonne opportunité ?
— Si… si… assurément…
— Eh bien, mon petit Pierre, capturez-moi !
Ce qu’il y a d’amusant dans certaines personnalités, c’est ce passage de tout à rien, ou dans le cas qui nous intéresse ci-céans, le passage de rien à tout. En grand émoi, Pierre plonge carrément son nez et ses lèvres dans le décolleté largement ouvert et offert, lançant fébrilement de multiples :
— Ah, Madame !
Tandis que sa tentatrice, fort contente de son emprise, glousse de plaisir sous ses baisers que je devine brûlants. Devant la tournure des événements, je préfère sortir discrètement de mon bureau. Je referme la porte derrière moi ...