1. La dernière occasion


    Datte: 27/04/2020, Catégories: fh, profélève, Auteur: Guillaume1926, Source: Revebebe

    ... enfants en cours, et là les choses sont devenues plus compliquées. Je lui avait fait passer mon numéro de portable, mon mail. Je lui avais proposé de boire un café avec moi à Paris, prétextant de travailler à côté de son institut ; mais elle ne m’a jamais appelé, elle n’a jamais donné suite. Peut-être parce que ses enfants étaient entre mes mains et qu’il ne fallait pas tout mélanger… Un jour elle a arrêté le cours, parce qu’elle avait trop de travail et qu’elle n’avait plus le temps. Et puis j’ai rencontré moi-même une femme avec qui je vis depuis lors.
    
    Malgré cela, puisqu’elle emmenait et ramenait ses enfants, j’ai continué à la voir toutes les semaines, et à avoir parfois avec elle des discussions passionnantes. À chaque fois je sentais qu’il y avait une attirance réciproque, mais freinée par le contexte. Le seul endroit où nous pouvions parler était le bureau, en présence de la secrétaire, et il était, dans ce contexte, difficile d’aller plus loin dans la séduction.
    
    Les années ont passé, jusqu’en 2004 où, après avoir obtenu un poste d’enseignant au CNR d’Aubervilliers, j’ai donné ma démission de cette première école. Quand mon nouveau contrat fut signé, j’ai immédiatement pris conscience de l’opportunité de tout tenter avec Françoise ; de toute façon, je n’aurais plus ses enfants en cours, donc pas de risque de clash ! Depuis presque dix ans, cette passion qui était en sommeil venait de se réveiller et me bouleversait comme au premier instant. La vie que je menais ...
    ... avec mon amie me satisfaisait pleinement, elle m’aimait et je l’aimais, mais avec Françoise demeurait ce goût d’inachevé, il fallait que je sache.
    
    Mon dernier cours du dernier jour finissait à disept heures, et je savais que Françoise devait venir chercher ses enfants pour les conduire ensuite au cours de piano. À dix-sept heures elle était effectivement devant ma salle, c’était un 30 juin, il faisait beau et chaud, elle était vêtue d’un petit tee-shirt vert moulant qui mettait admirablement en valeur ses petits seins toujours aussi fermes ; elle portait aussi un jeans ajusté, taille basse, et je pouvais apercevoir par moments son nombril au centre de son ventre plat. Elle était très belle, et très excitante. J’étais dans un état émotionnel incroyable, cela m’énervait presque de ne pas pouvoir plus me maîtriser.
    
    On se fit simplement la bise et elle accompagna ses enfants jusqu’à la salle de piano. Elle les fit entrer mais ne les suivit pas. Elle fit demi-tour jusqu’à ma salle et arriva devant moi. J’avais le cœur qui allait exploser, je savais que c’était maintenant ou jamais, que si je me dégonflais je m’en voudrais à mort toute ma vie ! Elle prit la parole la première.
    
    — Alors, Guillaume, j’ai appris que tu allais démissionner et que tu ne reviendrais pas l’année prochaine ?
    — Oui, en effet, j’ai trouvé un poste plus près de chez moi dans un CNR, c’est vraiment super pour moi. Même si je suis triste de partir d’ici, j’aimais beaucoup les élèves, et je crois qu’ils ...
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